⚕︎ 11

148 11 6
                                    

— Moving shadows — 

Mardi 12 octobre 1993

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Mardi 12 octobre 1993

— Toujours rien ? 

Adam hocha négativement la tête sans se tourner vers son chef, les yeux rivés sur un petit écran de télévision. Greagoir pesta tout en faisant les cent pas dans la loge de l'immeuble. L'écran diffusait depuis des heures maintenant l'image de la salle d'autopsie. 

— Cette nouvelle camera espion est incroyable, souffla Gabrielle. Nerd s'est surpassé. 

— Mais ce "stylo" ne nous servira à rien si nous n'arrivons pas à capturer notre gibier, grogna Greagoir. 

L'équipe était sous tension. Voilà des heures qu'ils étaient en planque, la nuit était tombée depuis un bon moment et toujours aucun signe de sorcier à l'horizon. C'était frustrant. Adam ne cessait de monter et remonter son arme, vérifiant les balles. 

— Tu crois qu'ils sont protégés contre nos outils ? 

Greagoir garda le silence, serrant les poings, le regard perdu dans le vague. Il bouillonnait de rage.  Puis, il se rapprocha d'Adam. 

— Tu es connecté sur les cameras de la ville ? 

Adam hocha la tête. Il fit jouer ses doigts sur le clavier de son ordinateur et sur l'écran s'affichèrent plusieurs fenêtres en noir et blanc. La qualité n'était pas excellente mais, ils pouvaient surveiller les alentours. Depuis les attaques de l'IRA sur le territoire, la ville avait installé des dispositifs de surveillance dans les rues principales. À cette heure, aucune âme ne se promenait dans Londres, hormis quelques sans-abris, imbibés d'alcool. 

Ils attendirent. Quelques heures plus tard, les employés de ménage arrivèrent pour nettoyer les locaux. Les agents en postes furent très vigilants et analysèrent leurs faits et gestes, mais rien de suspect ne fut détecté. 

— Tu crois qu'on a été repéré ? demanda Gabrielle. 

— Aucun risque. On a été plus que prudent, marmonna Greagoir. 

— Peut-être qu'ils doivent encore analyser le corps. Ils ne le restitueront pas aujourd'hui. Regarde, le légiste arrive. 

Sur le petit écran, le médecin arrivait tranquillement avec une tasse fumante à la main, sûrement remplie d'un café bien serré. Il avait l'air de bonne humeur avec sa démarche presque sautillante et ses lèvres étaient légèrement arrondies, comme s'il sifflait. 

— Je me demande comment les gens peuvent penser un jour devenir médecin légiste, grogna Adam en s'étirant tout en gardant les yeux rivés sur l'écran. Découper des morts... il faut avoir un grain non ? 

Personne ne lui répondit. 

— J'ai pas raison ? 

— La ferme, Adam ! souffla Gabrielle, sur les nerfs. Il y a un truc qui cloche. Ils auraient déjà dû ramener le corps. 

L'Ombre de la Guerre T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant