Obsession, dépression, fascination

44. Enfer

« baby, les anges comme toi, ne peuvent pas voler jusqu'en enfer avec moi » Miley Cyrus

Cela fait une semaine que le nouvel an est passé, et j'ai l'impression d'avoir passé les pires journées de ma vie, mon esprit en boucle sur ce que j'ai fait. Pas un espoir à l'horizon, ni même un message rassurant.

Une semaine qu'elle est partie de chez ses grands-parents pour aller chez ses amies, s'en revenir par ici.

Plus de deux semaines, que je n'ai pas pu la voir.
Et pourtant là je sais, qu'elle vient de rentrer dans son petit appartement, elle est juste à côtés de moi, et pourtant elle me parait si éloigné.

J'ai envie de la voir encore et toujours, j'hésite à m'imposer, à lui demander, simplement envie de toquer à sa porte, et de pouvoir enfin l'embrasser, afin être rassuré.

Dans les comédies romantiques, c'est ce que fait le protagoniste, il s'impose, prend des pancartes pour déclarer son amour, ou mets une stéréo au-dessous de la fenêtre pour lui chanter une chanson. Il monte sur une table pour crier haut et fort ce qu'il ressent. Il court sous la pluie ou dans un aéroport. Mais il n'attend pas, il agit, il sait ce qu'il veut et fait ce qu'il faut pour l'avoir.

Et même si je sais que je la veux, je n'ai pas les trippe, pas le courage de lui crier. Nous ne sommes pas dans une comédie romantique, c'est la vraie vie, et ici, la fin n'est jamais bonne.

J'essaye de passer le temps, et je me passionne pour un bouquin, une romance. J'ai besoins de lire une histoire catastrophique, mais ou la fin et sensé faire rêver. Et même si j'ai dévoré les deux premiers tomes en trois jours. Le dernier m'obsède, il est sur ma table de chevet, mais je n'ai pas la force de découvrir la fin. Et si même dans les livres cela finissait mal.

Alors je lis, doucement, chapitre par chapitre. J'aime les histoires ou les personnes sont brisés par leurs passés respectifs, mais ensemble, ils sont capables d'affronter le monde, l'un avec l'autre leur univers change.

Et dans ce troisième tome, j'ai une révélation, l'héroïne dit quelques choses qui fait échos en moi. Et même si le but de cette lecture c'étais d'oublier un peu Sabrina, tous me ramènent à elle.

Le protagoniste est tellement traumatisé par son passé qu'il est souvent incapable de parler, la vie la laisser muet, et même si dans sa tête un torrent de mots défile, il est incapable de les prononcés.

L'héroïne connait une partie de ses traumatismes et même si elle souffre, de ce manque de communication, elle l'aime, malgré ses imperfections, malgré qu'il ne corresponde pas une relation amoureuse standard.

Et je crois que cela m'a permis de réaliser une chose, là, maintenant, tous de suite, devant ce bouquin. Je me demander depuis le début pourquoi t'en de distance, t'en de difficulté à me parler. Et puis cela m'a rappelé, qu'elle avait des cicatrices, un passé, une histoire. Des choses à traverser, à surmonter, et que cette manière de faire étais peut-être son armure à elle, sa manière de ne pas se briser.

Je me rends compte que j'ai étais égoïste, Je n'ai pensé que à moi, a ce que je voulais. Et jamais je n'ai pensé à elle, à comment elle ressentait les choses. Peut-être a-t-elle autant peur que moi, peut être cette manière de faire la protège.

J'ai l'impression d'avoir ouvert les yeux, cela change complètement ma façon de penser. De penser notre histoire. Maintenant, je me dis que je dois essayer de lui faire comprendre, que je serai là dans les meilleures et les pires moments, que je ne lâche jamais une personne que j'aime ou que j'ai pu aimer.

Que même à 4 heures du matin je serais capable de débarque chez elle si elle voulait.

Que jamais je lui ferrai du mal volontairement, même en colère. Jamais je ne la forcerai ou de contraindrai, qu'elle est et elle restera un être libre de ses choix et ses actions. Et que je l'aimerais pour toutes les facettes de sa personnalité, pour ses folies. Qu'à mes yeux, elle est en train de devenir la plus belle chose qui me soit arrivé, car grâce à elle j'apprends à aimer.

Mais même, si je commence à la comprendre ou du moins à essayer de la comprendre. Les questions tournent en boucle dans ma tête. Les fait d'être deux femmes, n'arrange rien à la pression, cela l'amplifie.

- Es ce que je suis un jeu ?

- Un moyen de savoir qui elle es ?

- Une passade ?

- Une rébellion ? Un combat ?

- A-t-elle envie de se projeter avec moi ?

- Elle ressent quoi pour moi ?

- A-t-elle peur de tout ça ?