Attachée à une chaise et les yeux bandés, une petite fille pleure à chaude larmes, suppliant qu'on la délivre. Elle fut tétanisée, par ce qui lui arrivait, et se demandait pourquoi on l'avait enlevé après l'école. Celle-ci devait retrouver Mary à leur endroit habituel pour passer le weekend ensemble. Pourtant, la jeune fille n'avait pas l'habitude de parler à des étrangers. Une voiture s'était arrêtée à ses côtés demandant s'il avait vu un petit chien passer à cet endroit. Bien sûr, la petite s'était éloignée, mais pas suffisant. On l'avait empoigné par un bras, mettant une main sur sa bouche afin qu'elle ne crie pas. Ensuite, on lui administra un sédatif pour le voyage.
— Tu vas te taire à la fin ! cria une voix à l'autre bout de la pièce.
— Je vous en supplie, pleurnicha-t-elle, relâchez- moi. Je n'ai rien fait.
— C'est bien là, le problème. Murmura une autre voix.
— Qui est là ? S'il vous plaît, aidez-moi.
— Tais-toi, gamine ! cracha une voix. J'en ai assez de t'entendre pleurer. Toi, ne lui parle plus le métamorphe.
— La jeune fille a le droit de savoir pourquoi elle est ici.
— Ça ne te regarde pas.
— Du calme Joseph, le métamorphe n'a pas tort. Trancha une nouvelle masculine.
— Mais...
— Pas de mais. Enlève-lui, son bandeau.
La jeune fille attendit l'un d'entre eux souffler et s'approcher d'elle afin de lui enlever ce qui lui bandait les yeux. Elle essaya de voir, mais la pièce fut plongée dans la pénombre et seule une lueur de chandelle offrit un peu de luminosité. Ses larmes se tarirent néanmoins sur ses joues, sans comprendre tout du moins, sa présence ici.
— S'il vous plait, supplia-t-elle à nouveau, je n'ai rien fait de mal.
— Il est temps que vos larmes cessent, ma jolie.
— Qui êtes-vous ? demanda la jeune fille.
— Une vieille connaissance familiale... Votre famille et moi, nous nous connaissons depuis des années.
— Montrez-vous que je vous vois ! ordonna-t-elle.
L'individu sourit dans la pénombre et s'avança vers la jeune fille qui cria de terreur. Elle se débattit sur sa chaise implorant intérieurement que ses parents arrivent de ce pas. Ce n'était pas un humain qui se trouva devant elle, mais une chose morte ressemblant à un zombie tel que vu dans les films d'horreur.
— Je n'ai pas toujours eu cette apparence. Lui dit l'individu en se reculant dans la pénombre. C'est à cause de ta famille si je suis comme ça.
— Non, je suis en plein cauchemar. Je fais un mauvais rêve. Vous êtes un monstre...
— Vous n'êtes pas si loin que cela, ma chère. Je suis un vampire.
— Non, ça n'existe pas.
— Et pourtant, nous sommes bien réels.
— Euh... Maître Kain. Intervint l'homme de toute à l'heure. Les humains ont oublié notre existence, depuis la dernière venue de la Déesse de la Lune. Pour eux, nous sommes que des fables, des mythes ou des histoires de cinéma.
— Eh bien soit. Donnons un cours d'histoire à cette jeune enfant.
La jeune fille ne comprit pas les paroles de cet horrible individu. De quoi voulait-il lui parler ? La seule chose qu'elle désirait était de retrouver ses parents, pas d'un cours sur l'histoire d'une espèce sortie tout droit de l'imagination collective des gens.
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Eliana
WerewolfEliana reçoit un appel de son fiancé, lui indiquant que leur fille n'est jamais allée chez son amie. Tout de suite, la jeune femme croit au pire et ne croyait plus avoir affaire avec la famille Wood. Comment réagira Eliana, lorsque qu'elle apprendra...