XXXI.
En même temps que j'ai parlé, Hakan l'a repoussée et giflé violemment. Elle s'est mise à pleurer et crier.
TASNÎM - POURQUOI TU ME G-
— EH !
Hakan me regarde, désemparé. Il ose même pas parler. S'il me sort un « c'est pas ce que tu crois » je le bats. Tasnîm se lève du canapé où ils étaient assis, Hakan fait de même.
— Dégage de chez moi. Tout d'suite. T'as pas eu assez peur de moi toi, si tu dégages pas tu vas voir en double sur la tête de ma mère.
Elle me regarde l'air de me défier.
TASNÎM - Tu vas t'en prendre à moi grosse conne alors qu'on vient de s'embrasser ? Et lui tu lui dis rien ?!
Je m'avance vers elle brusquement avant de l'attraper avec la même force par les cheveux et de la traîner parterre peu m'importe ses cris, je l'ai traînée dehors avant de lui cracher dessus puis de claquer la porte.
HAKAN - Jenev-
— Ne m'parle pas. Épargne moi tes merdes Hakan, dis-je la gorge nouée.
Il baisse la tête avant de se rasseoir dans le canapé en passant ses mains sur sa tête.
Un coup de sang me prend et je cours dehors avant de choper Tasnim sur la route, elle est au téléphone entrain de crier j'ai entendu "cette salope de merde elle m'a craché dessus j'aurais du le baiser son pd de mari".
— Eh !
Elle se retourne en me regardant de haut en bas.
J'sais pas mais les épisodes du restaurant avec sa famille, les policiers, la GAV, la mort de Leya me sont remontées à la tête d'un coup.
— Tu vas arrêter de venir ici, tu vas arrêter de lui sucer la bite, tu vas arrêter de baver sur notre vie et tu vas aller t'acheter une existence tu piges ?
HAKAN - Jenevah viens ! Rentre zebi !
TASNIM - Ton mari c'était le mien avant d'être le t-
— Je m'en beurre les couilles, t'en as pas marre de marcher dans la merde toute ta vie ? Moi je vis d'eau fraîche.
TASNIM - Tfou.
— Ouais vas faire ça plus loin. Hors de ma vue, de ma ville sin-
HAKAN - Jenevah zebi on y va et toi sur ma mère dégage j'vais t'en recoller une autre.
TASNIM - Mais putain Hakan réveille-toi qu'est-ce que tu fous avec une p'tite charbonnée qui te donnera jamais d'enfant, une femme impuissante comm-
Alors là.
Je lui ai sauté dessus pour la deuxième fois mais cette fois-ci j'ai lâché toute ma haine, elle me tire les cheveux et moi je lui griffe le visage en lui collant des grosses pêches, il faut qu'elle graille un peu de tout le seum que j'emmagasine depuis des jours, des mois.
Hakan m'a très très vite et très brusquement stoppée en me soulevant.
HAKAN - Arrête, calme-toi, BOUGE TA GRAND MERE TASNIM J'VAIS T'ENCULER T'AS COMPRIS ?!
Elle finit par partir et honnêtement j'ai pas contrôlé mais je me suis mise à pleurer en serrant les dents.
— Putain, putain, putain.
Il m'a ramenée à l'intérieur. Je mords mon poing. Clairement, je suis pas dans mon état normal.
HAKAN - Dis quelque chose, la vie c'est pire quand tu dis rien.