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— Hakan s'il te plaît roule plus vite, je... je pensais pas qu'il allait s'en prendre à mon frère aussi vite putain, j'suis trop conne, putain !

Hakan tourne la tête vers moi.

HAKAN - Calme toi bébé, ça se trouve c'est pas Sahil et si c'est lui j'en fais mon affaire.

Carrément, le "bébé" est passé comme une lettre à La Poste, j'ai pas le cœur à m'attarder dessus pour le vanner, j'veux seulement voir mon bébé, mon frère.

— J'ai pas envie que tu te mettes dans la merde pour moi je v-

HAKAN - T'es ma femme ou ma copine ?

— T... ta femme.

HAKAN - Safe, t'as ta réponse. Putain il avance la con de sa daronne la pute là !?

Malgré mon stress, je pose ma main sur sa cuisse ce qui attire son attention et au lieu de s'énerver tout seul, il attrape ma main avant de l'apporter à ses lèvres. Il aime beaucoup embrasser mes mains j'ai remarqué.

— Tu pense qu'il a quoi ?

HAKAN - Ah Djé' c'est quoi cette question j'veux pas te stresser moi.

— Oui mais je le suis déjà alors j'espère juste que son pronostic vital est pas engagé parce que sinon je lui fais la peau à ton frère, crachai-je en fixant droit devant moi.

HAKAN - J'cache le corps.

Alors là, c'était tellement spontané que j'ai ri.

— Merci.

HAKAN - T'sais quoi sah te prends pas la tête avec Sahil d'accord, crois-moi ce bouffon il fait du show et il s'en prend à plus faible que lui, te stresse même pas avec lui au nom de Dieu j'surveille tes arrières. Wakha ?

Wakatta, demo kowai.

Hakan me regarde choqué.

HAKAN - Tu parles chinois toi maintenant ?

— Eh c'est du japonais, j'apprends avec les animés et j'fais des recherches. J'ai dis, d'accord mais j'ai peur.

HAKAN - J'te promets que tout va bien se passer à partir de maintenant plus personne ne va toucher à notre famille, j'ai hlef.

Oh. Il a dit "notre famille". OK! Je l'ai regardé, perturbée pendant quelques minutes avant de sourire comme une mongole et de placer ma tête sur son épaule en soupirant. C'est fou comme depuis que j'ai choisi de me laisser aller, je me sens bien.

Je me sens complète.

Ce que j'ai remarqué aussi avec Hakan, c'est qu'il a un sens rafraichissant du mariage, loin des hommes qui se prennent pour des rois, à dire à leur femme qu'elles ont des devoirs tout ça. Chez moi, oui je fais à manger et il a un tout petit peu de mal à se le faire lui-même parce qu'il a été élevé comme ça mais, si je ne cuisine pas, si je passe ma journée au lit, si la vaisselle n'est pas faite, il ne me le reproche pas et essaye de s'en occuper. Honnêtement, je suis en amour total avec cette partie de lui.

Tout le reste du trajet, je n'ai pas parlé plus. Mon cœur bat super vite, tiraillé entre la peur, la tristesse et la haine. J'ai autant envie de pleurer de peur que de courir attraper Sahil par les couilles pour lui foutre la branlée de sa vie. Batard là.

J'arrive pas à croire que ce soit le fils de Monsieur Zainôun, cet homme est si gentil et pieux, alors que le gosse est un pure échec.

Une fois arrivés à l'hôpital, on est vite pris en charge Dieu soit loué, la dame nous envoie directement dans la chambre de mon frère en nous informant qu'il ne nous reste plus qu'une heure.

J E N E V A HOù les histoires vivent. Découvrez maintenant