𝕏𝕏𝕀

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Le lendemain...

HAKAN - J'y vais Madame, dit-il en entrant tout beau dans notre chambre.

« Notre » chambre parce que j'ai déplacé mes affaires dans la sienne. Dormir seule c'est bien mais dormir dans ses bras c'est mieux et maintenant que je l'ai compris je ne vais plus le lâcher.

— J'adore quand t'es en costard comme ça.

Couchée, je le regarde un peu avec des yeux d'enfant. Il sourit.

HAKAN - Choukran mais comment moi j'aime pas sah on dirait un PDG tah les oufs.

— Et t'aimes pas ressembler à un homme ?

HAKAN - C'est pas mon délire les costard tsa, j'ai jamais kiffé.

— T'es quel genre d'homme toi ?

HAKAN - Un mec pas de la street qui préfère le flow d'la street. Dans mon milieu, les gens se prennent trop au sérieux et ils me prennent pas non plus au sérieux y font zehma mais j'sais que derrière y crachent sur moi parce que j'ai ma tête d'arabe.

— Comment tu parles devant les gens de ton milieu ?

HAKAN - Pas comme ça et la vie que ça m'casse les couilles. Pourquoi juste parce qu'on a du wari faudrait qu'on parle bien ? Donc ceux qu'en on pas doivent parler comme des shlag ? Ehhh gros, avant de devenir une famille riche, mes parents y trimaient et ils se sont toujours bien exprimés.

Je lâche un petit rire.

— J'aurais tellement jamais cru que tu parles autant avant.

HAKAN - *rire* T'es ma femme avec toi j'fais des débats jusqu'à demain s'tu veux.

— C'est tout ?

Il sourit avant de s'approcher du lit et de venir embrasser mon cou, par réflexe, je mets ma main sur ma bouche parce que odeur de gueule là hm.

HAKAN - *bisou* Vas y toi j'vais pas sentir ta bouche, envoie tes lèvres.

— Hm hm !

Il rit et recule alors j'en profite pour me lever et aller dans la salle de bain. La deuxième, on va dire la commune pas celle de mon ancienne chambre.

Je me brosse les dents quand Monsieur apparaît derrière moi en se parfumant, il me regarde à travers le miroir et je fais de même jusqu'à ce que je finisse de me laver les chicos.

HAKAN - T'es fraîche le sbah toi, un peu rebanav sur les bords mais calmé.

— Arrête de me cheb toi.

Il sourit puis sans réfléchir, j'ouvre mes bras oú il vient se glisser en posant ses mains sur le bas de mon dos, j'entoure sa nuque et sans plus attendre on s'embrasse quelques secondes avant de se regarder en souriant comme des cons.

Je précise bien « comme des cons » parce que quand on y pense l'amour c'est vraiment un truc de con qui rend tout bidon. T'es là, tu regardes quelqu'un tu souris, t'es heureux bêtement. C'est puissant et bête à la fois.

HAKAN - Tu penses à quoi ?

— C'est tout bidon l'amour.

Il fronce les sourcils perdu.

HAKAN - Oh ?

Son « oh » m'a fait rire alors j'en conclue qu'il a besoin d'explications.

J E N E V A HOù les histoires vivent. Découvrez maintenant