Chapitre 3 - Douleur Vive

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Chapitre 3 : Douleur Vive

Au XVIIIe siècle, sur la propriété de Tom, l'esclavagiste qui détient un grand nombre d'esclaves sur ses terrains, dont Quelot, débarque une diligence, peint d'un blanc brillant, conduit par deux chevaux. Positionné face au grand escalier de son palace, celui-ci y sort, avec une longue veste bleue et un jabot de la même couleur. Il observe les alentours de sa propriété où d'un côté il y a des esclaves, dont des enfants de plus de 14 ans, qui travaillent dans les champs, quand d'autres travaillent dans la construction de plusieurs habitats.

Sur cet instant, Tom aperçoit Charles, le chef des gardes qui surveillent les esclaves. Il le rejoint et, eux deux, en train de marcher vers l'arrière du palace, initient la conversation :

- Je pars une semaine et il y a déjà des problèmes ? Je t'écoute !

- Patron, vous savez très bien d'où vient le problème. Emet Charles à Tom, d'un ton timide, en accélérant le pas.

Les esclaves ne veulent pas travailler avec lui, comme ils savent qu'il est privilégié. Mes hommes et moi n'osons plus le fouetter depuis que vous avez viré un de mes hommes parce qu'il l'a fouetté au visage.

- Tu sais très bien ce que j'essaye de faire avec lui.

- Je sais, mais patron, il nuit fortement à l'efficacité des esclaves et de mes hommes aussi. Donc je n'avais pas le choix de l'enfermer ici.

Face à une cuve souterraine, Charles ouvre un cadenas avec ses clés et soulève une trappe où Quelot est à l'intérieur, attaché de la tête au pied, dans un quatre mètres carré. Celui-ci, avec son regard empli de haine, lève ses yeux, face à la lumière du soleil qui l'aveugle et Tom lui déclare :

- Quelot ! Quelot ! Quelot ! Tu sais que tu commences à m'emmerder. On va devoir avoir une réelle discussion toi et moi.

I

En 2021, dans un parc municipal de la banlieue parisienne où se promènent de nombreuses familles et de passant, avec des enfants qui jouent, également, sur les aires de jeux. Posté sur un banc, avec sa capuche sur la tête, dissimulant partiellement son visage, Tyrone examine les personnes autour de lui, plus spécifiquement, une jeune femme qui passe avec sa poussette et un joggeur. Il ne les lâche pas du regard, allant jusqu'à les dévisager, puis il est interrompu dans sa concentration par un homme âgé qui court après un enfant. Soudain, il remarque sur sa droite, qu'il y a une femme, portant des lunettes, qui est, avec lui, sur son banc. Il ne lui porte pas d'importance et reprend ce qu'il fait en regardant à nouveau le joggeur et la femme avec sa poussette. Zachary, son esprit, étant un agent de la C.I.A, surgit à sa gauche et lui demande :

- Alors mon grand, tu les as remarqués ?

- Non, mais stop ! Là, c'est bon ! Directement, le lieu, où ils sont, se dissout et laisse apparaître la demi-sphère mentale de Tyrone. Celui-ci, exaspéré, se redresse et continue à dire à Zachary.

Ça ne sert à rien, ça fait trois heures qu'on s'entraîne là-dessus et ça n'a abouti à rien.

- Je te rappelle que c'est toi qui voulais être entraînés sur mes compétences et mes acquis. Lui évoque Zachary, en croisant les bras, avec le regard porté sur l'attitude de Tyrone.

- Oui, mais c'est lassant !

- Tyrone, ce que je t'apprends, c'est le minimum vital pour survivre et si tu ne maîtrises pas ça, ben... Tu peux laisser tomber.

- On verra ça après, mais j'ai vraiment mal à la tête à cause de ses conneries.

- D'accord, intervient à son tour Magnus, de nulle part.

Vitae - Volume 2 x Nos 7 ViesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant