à l'âme céleste (mélancolies)

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Ces yeux d'argent
Tel des nuages
S'y reflétant
Dessinaient un visage
Une face céleste
Comme un mirage
Léger et leste
Pourtant naufrage

Le ciel est roi
La lune est reine
Je flotte avec toi
Comme inhumaine

Envolée
Disparue
Personne ne m'a trouvée
Je ne suis jamais revenue

Je ne suis plus moi
Tout me mène
Auprès de toi
Mon étoile naine

Ô toi, Lune de lumière
Tu danses avec les étoiles dans l'infini de l'Univers

Les nuages semblent si différents
Lorsqu'on les voit depuis le ciel
Tout semble bien plus brillant
Lorsque les constellations s'en mêlent
La voûte céleste m'aspire
J'aspirais tant à la rejoindre
Ô cosmos, toi qu'on ne peut pas dire
Ce qu'est l'ennui, en ton sein, est moindre

Chaque petite lueur spatiale
M'attire comme un aimant plaisant
Les galaxies s'enroulent à mon cou saillant
Me recouvrant de lumière comme un châle

Souffles nocturnes
Glacés par le vent
Les étoiles elles-mêmes
Perdent le fil du temps

Sombres sont les nuages
En cette nuit gelée
Givré est mon visage
Mes lèvres aux teintes bleutées

La fraîcheur d'un soir
M'emporte telle le vent
Tout le monde m'aperçoit
Personne ne me comprend

Je flotte, comme un cerf-volant
Au dessus de la terre
Rien ne me retient vraiment
Portée par les remous de l'air

Il fait bon vivre, dans ce pays imaginaire
Jamais pourtant je ne me suis envolée
À aucun moment je n'ai quitté la terre
Voilà pourquoi il fait bon rêver

Rien n'est roi
Tout me gêne
Rien n'est toi
Tout est peine

synesthésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant