primevère (mélancolies)

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Les ailes du temps perdu
Furent poètes, racontant l'âge des cieux.
Cependant rien n'est plus,
Attendant leur venue
Le pendule se fait vieux

Et tous auraient pu prévoir
Odeur si étrangère
Toutes les larmes d'un soir
Effet lame de rasoir
Partout dans sa mémoire...
Son cœur tombé par terre
Pensée arborescente
Senteur adolescente
Essence à l'âme de pierre

Il n'y a rien de plus tendre
Qu'un si joli malheur.
Rien de plus à entendre
Rien de plus que la peur
De passer autant d'heures
À attendre

Aie pitié des mortels
Chacun devra à son tour
Finir par manquer à l'appel
Même si tu ferais tout pour
Personne ne sauvera tes jours
Les joues en feu, poumons en flammes
Ces vers tranchants comme lames
À jamais, pour toujours
Et le cœur sentinelle
Et le cœur tellement lourd
De sentiments pêle-mêle
Douce demoiselle

Synapses en feu
Pensées à l'envers
Du temps, il en reste si peu
Primevère

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