interlude

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tu entends ton nom et tu tournes ta tête,
profite du calme avant la tempête ;
tu n'aimes pas que l'on parle de toi
par peur d'une image dont tu ne voudrais pas.

tu te caches dans cette grotte insensible,
comme dans une cage aux barreaux inflexibles,
tu protèges ardemment tes sentiments,
et la confiance, tu en manques cruellement.
jamais ton esprit n'est sur pause,
tu observes les plus petites choses,
tu penses beaucoup ; plus que tu n'en aurais besoin,
tu écoutes sans parler et tu prends bien ce soin.

ton regard aiguisé occupe ton ennui
et te cause bien du tort,
il absorbe tes nuits et c'est ton cou qu'il tort,
tu dors difficilement
car il est bien des choses qui tourmentent ton esprit, prennent ton âme et ton temps,

la poulie de ta réflexion tombe au fond du puits, tu te noies dans l'étang,
encore.

tu me sembles bien loin d'être ce que tu prétends
ton incompréhension fait partie des choses que tu affines précisément,
tu t'ajustes aux réponses d'en face, et quand se casse ton stratagème
tu es confus et as le sentiment de trouver comme une nouvelle gemme,
tu es si intrigué de te croiser toi-même dans un corps différent.

bien plus vulnérable que tu ne voudrais l'accepter,
chacune de tes actions est si bien calculée
par peur d'être blessé, de voir les fous de l'échiquier se tourner contre le roi,
c'est pourquoi il est tant de sentiments que tu gardes pour toi.
tout est comme une menace à ton regard biaisé
paranoïa constante, tu n'oses plus t'exprimer
tu te penses mieux seul que mal accompagné
mais tu trouves ton énergie seulement entouré.

comment te détacher de ces faits qui t'oppressent?
tu hais dépendre d'autrui, tu te sens en détresse
alors tu ne crées que relations frivoles
qui se brisent parfois, en un éclat s'envolent
elles rejoignent les cieux et te prennent la tête
et ta colère les suit dans la fumée des cigarettes.

synesthésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant