Chapitre 8

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Il était 7h du matin, le soleil brillait au dehors, cela faisait une demie heure que je le regardais, je ne me lassais pas de ce spectacle, je l'observais, paisiblement, en train de dormir. Le soleil caressant sa peau, rendait son bronzage naturel encore plus beau. Sa peau halé lui donnait cet aspect exotique en plus de son apparence assez particulière qui faisait tout son charme. Je n'arrivais pas à enlever ce sourire de mes lèvres, me demandant sans cesse si c'était un rêve ou la réalité. Mes yeux vagabondaient sur son torse, ses bras, ses épaules, son cou, ses lèvres .... ses lèvres.... je luttait de tout mon être pour ne pas lui sauter dessus. Il était tellement beau et attirant que la jeune femme pudique qui était partit intégrante de ma personne jusqu'à maintenant, laissait place à une femme plus affamée que jamais de ce corps d'Appolon qui se reposait à coté d'elle.

Retenant cette partie de ma personnalité, je le regardait, encore et encore, détaillant chaque millimètre de son être. Je le connaissais à présent par cœur. Il n'avait plus de secrets pour moi. Retenant encore et toujours cette irrépressible envie de l'embrasser, j'en viens à me mordre la lèvre inférieur pour ne pas craquer. Comment avais-je pu avoir la chance d'avoir un homme comme lui auprès de moi?

Après une introspection approfondie de ma personne, je le savais, je n'avait rien qui pouvait faire que cet homme s'intéresse à moi. Je n'étais pas d'une beauté à couper le souffle, ni brillante au point d'exceller dans un domaine particulier, encore moins bien foutu comme un top model. Dans ce cas là, qu'avais-je de particulier pour avoir la chance de partager le même lit de lui?

Décidément mon esprit ne pouvait se satisfaire de ce qu'il avait et devait toujours trouver quelque chose de louche dans toute histoire qui me touchait de près ou de loin. Même perdu au fond de mes pensées, mon regard ne le quittait pas. Mon dieu comment peut t'on être si attirant? c'est inhumain!

Nous n'avions pas pris le temps de sortir de la chambre du week-end, trop occupé à profiter l'un de l'autre, de toutes les manières possibles. Bien que mon corps, mon cœur et mon esprit ne semblaient jamais rassasiés de lui, ce que j'aimais le plus dans nos moments, étaient les instants simples, quand je me retrouvait au creux de ses bras, la tête posé sur son torse, entendant sa respiration calme et son cœur battre régulièrement. L'apaisement et cette sensation de bien être était bien au-delà de ce que j'avais bien pu ressentir jusqu'à présent. Je me sentais chez moi au creux de ses bras, rien ne pouvait m'atteindre. Dans ses bras, j'étais invulnérable.

C'est à ce moment là que j'ai pris conscience qu'il allait falloir nous quitter pour la journée, nous avons passé un week-end dans une bulle, dans notre bulle, smartphones coupés, nous étions seuls au monde, tous les deux. Seulement la dure réalité venait de se révéler à moi. Une vague de tristesse m'envahit alors, je ne voulais pas qu'on se sépare, j'aurais voulu arrêter le temps, que l'on reste là pour l'éternité.

Une main se posa sur ma joue, tournant le regard, il était réveillé, mais semblait perturbé, je lui sourit, posant sa main sur la sienne m'imprégnant de son contact. J'aurais voulu sentir la chaleur de sa main sur ma peau toute la journée.

- Que se passe t'il?

Il avait visiblement remarqué mon état, je souris bêtement, car il est vrai que ma réaction était bête et disproportionnée. Comme s'il lisait en moi, il se releva, puis s'approchant de moi, me fit basculer sur le dos tout en m'embrassant. Il replaça une mèche de mes cheveux derrière mes oreilles, me regardant avec beaucoup de concentration. Son regard était doux, tellement beau, j'avais l'impression d'être un trésor, une œuvre d'art que sais-je, il me faisait me sentir belle avec ce regard, je me sentais tellement bien face à lui.

- dit moi tout

me demanda t'il percevant mes sentiments. Après une brève hésitation, je lui confia le fond de ma pensée.

- rien, c'est ridicule, c'est juste qu'on vient de passer deux jours, seuls, je ne veux pas que ça s'arrête c'est tout!

Il se mit à sourire, puis déposa un baiser sur mon front, mon nez, mes lèvres, mon menton avant de replonger son regard dans le mien.

- viens chez moi ce soir!

Je ne pu m'empêcher de le regarder, surprise, avais-je bien compris? cherchant la réponse du regard il me dit alors.

- j'ai passé deux jours chez toi, je n'ai pas de quoi me changer, donc ce soir, viens chez moi!

Un sourire se dessina sur mes lèvres, lui répondant d'un signe de la tête par l'affirmatif les mots n'arrivant pas à sortir. Il me sourit avant de m'embrasser à nouveau. Il se leva non sans mal, puis se dirigea vers la salle de bain. Encore chamboulée par tout cela, ces derniers jours, je tombai lourdement sur le lit, souriant bêtement quand il passa la tête par la porte.

- tu peux venir avec moi si tu veux!

La malice qui illuminait ses yeux voulait tout dire, sans d'autres formalités je le suivit bien décidé à en profiter au maximum.

Une heure plus tard ....

M'installant à mon bureau, je vis Amanda entrer en trombe dans la pièce, refermant la porte derrière elle s'adossant à celle-ci. Son regard plein de curiosité me fit sourire. Elle s'approcha prenant place sur la chaise devant mon bureau, me fixant tel un inspecteur prêt à démarrer son interrogatoire. Je prends place à mon tour, en la regardant. Le silence s'installa dans la pièce, puis ne pouvant plus tenir, elle se lança.

- alors raconte!

Feignant l'amnésie, je la regardait surprise, ce qui avait le don je le savait de la mettre hors d'elle.

- oh clochette on se réveille! Raconte- moi, comment s'est passé ta soirée avec le beau kiné?

Je souriais, il y avait tellement à dire, et tellement à cacher que je ne savais pas comment agir avec elle. M'adossant à ma chaise je la regardais, le sourire accroché à mes lèvres. L'impatience se voyait dans sa façon d'agir, elle ressemblait à une droguée en manque, bien entendu sa drogue à elle était les commérages.

- Que veux tu que je te dise?

Lui demandais-je faisait durer plus que nécessaire son calvaire, pour une fois que je pouvais la rendre chèvre je n'avais pas l'intention de m'en passer, elle le faisait tout le temps avec moi alors pour une fois le pouvoir était entre mes mains.

- tu l'as revu au moins?

- oui

- et...?

- et!

- Grrrr Léna!

Elle avait atteint un point ou elle pourrait exploser tellement elle était stressée, je me mis à rire et abrégea sa torture en lui racontant tout ce qui pouvait être racontable!

- on a passé le week-end ensemble, jamais de ma vie je ne me suis sentie aussi bien, aussi à l'aise. J'aurais aimé que cela dure pour l'éternité. C'est l'homme parfait, doux, attentionné, j'ai l'impression quand il me regarde que plus rien n'existe, nous sommes seuls au monde.

Un large sourire se dessinait sur ses lèvres au fur et à mesure de mes mots, elle semblait sincèrement heureuse d'entendre cela, puis elle me dit sans l'ombre d'un doute.

- Ben toi ma belle, tu es amoureuse!

Je ne peux que sourire à son interprétation, car il est vrai, sans me mentir que oui, malgré la peur qui me submergeait à cette constatation, j'étais belle et bien amoureuse de lui.

....

Et plus si affinité (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant