Chapitre 9

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PDV Léna

J'ai reçu dans la matinée un message de Thomas, me demandant de le rejoindre à son cabinet ce soir, si possible, sans ma voiture. Cette condition me fit sourire, et le pourquoi du comment se posa à mon esprit. Le stress m'envahit et je me demandais comment je pourrais faire, heureusement, Amanda pourrait surement m'aider ce que je m'empressai d'aller lui demander. Entrant dans son bureau avec une certaine discrétion, je pris place devant elle, sa concentration était telle qu'elle ne remarqua pas immédiatement ma présence. Les yeux rivés sur son ordinateur, les doigts volants au-dessus du clavier, elle était visiblement en plein travail de rédaction. Bien que je n'en avais pas pour bien longtemps, je ne voulais pas la déranger pour si peu, en effet ma question pouvait attendre quelques instants de plus. Je m'apprêtais à sortir quand elle tourna ses yeux bleus vers moi, m'arrêtant dans mon élan. La surprise se lisait sur son visage, elle me sourit poliment, puis prit la parole.

- Léna, désolée je ne t'avais pas vu, tu as besoin de quelque chose?

Reprenant place sur ma chaise, je cherchais comment lui demander ce service sans pour autant subir un interrogatoire contraint et forcé.

- ma voiture est en panne, pourrais tu me descendre sur Bort ce soir après le travail?

Son regard plissé me fit penser qu'elle ne croyait pas un mot de ce que je venais de lui dire. Qu'à cela ne tienne, je resterais dans mon mensonge coûte que coûte. 

Après un instants où nous nous étudiâmes avec beaucoup de concentration, elle accepta de me conduire à la fin de la journée sans me questionner sur mes intentions. Ce dont je la remercia avant de retourner à mon travail.

PDV Thomas

Sortant de ma voiture, déjà le temps me parut long, j'étais heureux, elle avait accepté de me rejoindre au travail ce soir, ce dont je me réjouissais à l'avance. Pendant ma pause déjeuner, je devais tout préparer pour sa venue le soir même à la maison. Mon sourire ne voulait décidément pas partir de mes lèvres, comment le pourrait t'il j'étais si heureux, pour la première fois de ma vie, je me sentais vivant.

En entrant dans le cabinet,3, 2, 1, Emilie apparut devant moi, son air renfrognée ne présageait rien de bon. Levant lentement les yeux vers elle, je lui fit face, elle avait croisé ses bras, attendant sûrement que je lui dise d'où je venais, peine perdue, elle ne saurait rien, je ne lui dirais pas un mot! Au bout d'un instant, ne tenant plus, elle m'adressa enfin la parole avec un ton accusateur.

- tu es en retard, où étais tu?

Me frayant un chemin pour enfin passer et poser mes affaires dans le vestiaire, elle me suivit, attendant une réponse. Je vis, plus loin mon père, retenir un rire en nous regardant avec attention, visiblement, la situation pour lui était comique. J'eus à peine posé mon manteau qu'elle réitéra sa question.

- Thomas, tu ne m'as pas répondu! où étais tu?

Me tournant pour quitter la pièce, elle était derrière moi, à croire que nous étions attachés l'un à l'autre. Je n'aimais pas quand elle agissait comme cela, elle ressemblait à une femme jalouse, hors n'étant pas en couple avec elle, il n'y avait aucune raison pour qu'elle soit dans cet état. Ce que je voulais lui faire remarquer, un peu abruptement, je dois le confesser.

- Emilie, depuis quand sommes-nous un couple? Je suis ton patron, et de ce fait je n'ai pas à te faire part de mes faits et gestes donc je te prierais une fois de plus de garder ta place.

Elle n'eut pas le temps de dire un mot de plus que je m'enfuyais du vestiaire, un peu trop exigu à ce moment-là. Croisant mon père, ce dernier me suivit le sourire sur les lèvres. Préparant la salle pour le client que je devais accueillir d'ici une dizaines de minutes, il entra, prenant soin de fermer la porte derrière lui. J'avais réussi à éviter le questionnement d'Emilie, mais il en serait autrement avec mon père.

Et plus si affinité (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant