Chapitre 3

39 5 1
                                    


PDV Thomas.

La porte close, je mis un instant avant de reprendre mes esprits.

Que venait t'il de se passer au juste?

Déjà en arrivant j'avais eu du mal à sortir de ma voiture, je voulais annuler cette séance, j'avais ce pressentiment que je n'aurais pas dû oublier. Il est vrai que la raison principale était que nos séances pour moi ne ressemblaient plus à des rendez vous professionnel, cette femme ne me laissait pas indifférent je dois bien me l'avouer. Et pour dire vrai, annuler aurait été la meilleure chose à faire. Mais je n'aurais pas eu le plaisir de la revoir, encore moins de cette manière. Mes idées vagabondant aussi loin que cela leur était permises, je me mis à rire à son souvenir, ses questions, et surtout mes réactions surtout quand elle a retiré son tee-shirt. Mon dieu pourquoi lui avoir demander cela, c'est à partir de ce moment que j'ai perdu totalement pied. C'est à ce moment-là que j'ai dû lutter aussi fort que je le pouvais pour ne pas lui sauter dessus. Pourtant je ne suis pas ce genre d'homme, jamais de la vie je ne ferais cela, mais putain que j'ai eut du mal.

Remarquant que je n'avait pas quitté le pas de sa porte, j'ai pris la direction de ma voiture, j'entrai à l'intérieur puis démarra, mais je n'arrivais pas à me résoudre à partir. Pourquoi? Cette femme me rendait fou!

Mon téléphone se mit à sonner, c'était le bureau, activant le mode main libre je répondis.

"oui!

- Thomas où es- tu?"

L'entrée en matière d'Emillie, notre secrétaire, toujours à vouloir me pister! je me mis à sourire, si seulement elle savait où je me trouvait et surtout dans quel état elle serait folle! Non pas que nous ayons une quelconque intimité, mais, de ce que je sais, elle est plutôt intéressée par moi, d'ou ses réactions un peu intrusives.

"Thomas tu es toujours là?"

Sa voix venait de me sortir de mes pensées.

"oui je suis là!

- un client t'attends au cabinet, tu penses être là dans combien de temps?

- Mon planning est complet pour cet après-midi, vois avec mon père!

- j'ai ton planning sous les yeux et tu n'a plus rien, tu as demandé à ne rien avoir après ce dernier rendez-vous!"

Je me mis à rire intérieurement. Et même avec ça devant les yeux elle ne comprenait toujours pas. Il était pourtant bien clair, qu'après ma séance avec Léna je ne voulais rien d'autre, mon esprit avait déjà dû prévoir l'impact qu'elle aurait sur moi!

"Si je ne veux rien, c'est pour une bonne raison!

- tu fais quoi?

- Emilie tu dépasse les limites de ton travail là!"

Il me fallait la recadrer immédiatement sinon je sens que malgré ma réticence, j'allais lui dire franchement des choses que je ne voulais pas. Je sentit rapidement que ma réponse ne lui convenait pas, elle restait sans voix, bégayant des mots que je ne comprenais pas.

"qui est ce client?"

lui demandais-je un peu coupable de m'être emporté. Au son de sa voix je sentit que son sourire était revenu, elle me répondit avec gaieté.

"Mr David, pour son mal de dos!

- oh! bon je suis là dans 20 minutes!

- a tout à l'heure Thomas!

- oui, c'est ça!"

lui répondis-je avec un manque d'entrain non feint. Je pensais donc à cet homme, mon client, 70 ans retraité, et un dos bien moins attirant que celui de Léna. Je me mis à sourire à l'idée que je pourrais passer ma vie à m'occuper d'elle et de son mal de dos. Passant la première, je quittai les lieux non sans jeter un dernier coup d'oeil à la porte de la femme qui habitait mes pensées.

En arrivant au cabinet, Emilie me sauta dessus immédiatement, comme si cela faisait des heures qu'elle m'attendait derrière la porte. Ses cheveux bruns sur le côté, ses yeux verts papillonnant et sa bouche pulpeuse en cœur me font rire intérieurement. Comme souvent elle avait revêtu un haut très décolleté, dévoilant ses formes généreuses et sûrement artificielles, et une jupe un peu trop courte à mon goût, bien qu'elle ait de très belles jambes. Pour moi une tenue comme celle-ci au travail ne présentait pas très bien et n'était pas appropriée.

"J'ai installé Mr David dans la salle 4, il t'attends!

- ok!"

Je me dirigeais donc dans la salle, Mr David était allongé sur le divan d'examen et contre toute attente mon cerveau imagina Léna à sa place ce qui de mon point de vue était une vision bien plus plaisante. M'approchant de lui, je lui demandais des renseignements sur sa douleur et commença à le masser, perdu dans mes pensées, au bout d'un moment il m'interpella le sourire aux lèvres.

"Je vous comprends, elle est très jolie!"

Le regardant je ne comprenais pas de quoi il voulait bien parler, ce qui devait se lire sur mon visage donc il précisa.

"Votre secrétaire, c'est un joli brin de femme, et j'ai l'impression qu'elle ne vous laisse pas indifférent !

- oh, non, bien sur c'est une belle femme mais je ne suis pas intéressé par elle!

- ah bon? pour quelle raison?"

Bien curieux ce monsieur! Il me semble tout de même que j'ai le droit d'apprécier qui je le souhaite.

"Mon cœur est déjà pris si vous voulez tout savoir!

- oh vous me rassurez car j'ai cru que vous étiez de l'autre bord!"

Quoi? je retiens une réaction de surprise, qu'est ce qui lui laisse penser cela? Certes Emilie était une belle fille mais pas au point de faire faillir tous les hommes il ne fallait pas abuser non plus. Elle avait des atouts en effet, mais personnellement elle était pour moi trop superficielle. Voyant qu'une fois de plus mon esprit n'était pas avec lui, il me rappela à l'ordre.

"eh bien, cette autre femme doit être bien spéciale pour vous retenir comme cela!"

Il me fit sourire, en effet, elle était bien plus que spéciale.

"Je dois vous avouer qu' elle me fait perdre tous mes moyens quand je suis en sa présence.

- c'est l'amour ça mon grand!"

Baissant les yeux vers cet homme plein d'expérience, il vit bien le trouble dans mon regard. L'amour?! pour être franc, jusqu'à maintenant j'avais enchaîné des histoires sans réelle intention de les mener quelque part. Seulement là, je ne sais pas, il y avait quelque chose de différent, d'enivrant et à la fois d'effrayant.

"vous avez peur n'est-ce pas?

- je ne saurais vraiment dire ce que je ressens, je n'ai jamais ressenti cela pour être honnête!

- moi j'ai ressentit ça, pour ma belle Rose, une femme d'une beauté et d'une gentillesse incroyable, vous savez, j'ai eut peur, je n'osais pas, puis un jour je me suis lancé et nous avons été marié plus de 50 ans, j'ai passer ma vie avec cette perle, je l'ai aimer jusqu'à sa mort et même encore maintenant. C'était la femme de ma vie!"

L'émotion dans sa voix me submergea, il portait sur lui l'amour qu'il avait pour sa défunte femme. Et j'ai pris conscience qu'il fallait que je tente le coup, au pire je risquais quoi? C'était décidé, j'allais tenter ma chance!

...

Et plus si affinité (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant