Chapitre 11

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PDV Léna

Le ciel s'était rempli de gros nuages, la neige commençait à tomber, le froid devenait de plus en plus saisissant. Prenant mon smartphone en mode lampe de poche, j'éclairais faiblement la route afin de me diriger le plus prudemment possible. Il ne fallu pas plus de 10 minutes à la neige pour recouvrir le sol intégralement. Je ne distinguais plus le bitume du bas coté. Les voitures qui passaient à côté de moi roulaient au pas, prenant garde de ne pas déraper, il faut dire que la chaussée était devenue glissante, la route humide ayant gelée au contact de la neige. Je l'avoue, j'étais de plus en plus inquiète et frigorifiée, il fallait que je contacte quelqu'un afin de venir me chercher. M'éloignant un peu du bord de la route, je pris mon téléphone et composa le numéro de téléphone de ma mère, seulement, cet appel n'aboutira pas, ma batterie venait de me lâcher.

- non c'est pas vrai!

Regardant ou du moins devinant mon smartphone dans mes mains, je retiens cette envie de le jeter à terre pour m'avoir si lâchement abandonnée. Je devais me faire à cette nouvelle donne, il me fallait arrêter une voiture, je ne pouvais décemment pas errer comme cela dans le noir, dans la neige dans le froid, bref, il en allait de ma santé je devais arrêter une voiture, même si cela me terrifiait énormément.

Me rapprochant de la route, il fallut quelques minutes avant de déceler des phares dans la nuit noire. Attendant quelques instants, je fis signe au conducteur, cependant ce dernier fit semblant de ne pas me voir et continua sa route sans même un regard pour moi. Ma situation devenait compliquée et pour être honnête je commençais vraiment à avoir très peur, la froid devenait de plus en plus insupportable et l'obscurité qui m'entourait n'aidait pas. Bien entendu j'étais sur une parcelle de route ou il n'y avait pas d'habitations, et la nuit noire me freinait énormément dans ma progression.

Trois autres voitures sont ainsi passées à côté de moi sans daigner s'arrêter ou au moins s'enquérir de mon état. Mes jambes avaient du mal à ma tenir, je grelottait sans cesse. J'ai alors réalisé que le monde avait bien changé, même pas une personne pour venir en aide à une autre. Le monde était devenu bien égoïste.

Il y avait un avantage à ce ballet de voitures nombriliste, ils éclairaient un tant soit peu le chemin pendant quelques instants, le temps de faire une quinzaines de pas à la vas vite afin de rejoindre rapidement les maisons qui se trouvaient un peu plus loin, dont je pouvait voir la luminosité au loin. Je pense qu'elles devaient être a un peu plus d'un kilomètre voir plus, moi et les distances ca fait deux.

A présent je ne tentais même plus de faire arrêter un automobiliste, mon but était d'atteindre le hameau le plus proche. De nouveaux phares apparurent, j'accélérais le pas, la neige tombait de plus en plus et je craignais qu'il m'arrive malheur. Bien que pour le jour, j'ai déjà eu mon compte, je savais que cette journée pouvait devenir encore plus cauchemardesque. J'entendis le moteur de la voiture derrière moi ralentir, mon cœur se mit à battre la chamade, je me dépêchais, les maisons étant a portés de main, il ne me faudrait pas longtemps pour les atteindre. La voiture me dépassa puis se gara en travers de ma route, la porte du coté passager  s'ouvrit devant moi, mon cœur s'arrêta.

PDV Thomas

Parcourant la route du regard, je ne savais pas comment elle était partie, je souhaitais qu'elle ne soit pas à pied sur cette route bien dangereuse avec ces conditions météorologiques. Regardant de part et d'autre, je la cherchait du regard, composant sans cesse son numéro essayant de la joindre en vain, toujours ce fichu répondeur. Frappant de colère contre le volant, je fis un écart sur la route qui aurait pu me couter cher, si je n'avais pas réussis à reprendre le contrôle de la voiture, un avantage de rouler au pas. En sortant de la ville, toujours rien, pas de trace de la femme que j'aime et son téléphone toujours sur répondeur. Mon téléphone se mit à sonner, je pris rapidement l'appel ne faisant pas attention à la personne inscrite.

Et plus si affinité (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant