Et plus si affinité (en pause)

Chapitre 2

Quand mon regard croisa le sien, ma respiration se coupa, avait-il compris ce que je faisais à l'instant? Visiblement il semblait tout aussi gêné que moi, il rompit ce silence gênant rapidement.

"On va commencer si vous voulez bien?"

Me demanda t il très professionnel, pour ne pas dire trop professionnel. Il est vrai que Amanda m'avait amené à voir ce rendez-vous d'une autre manière ne prenant pas en compte que lui était là dans un cadre autre que personnel. Baissant la tête, comme une enfant qui venait de se faire réprimander, je me dirigeai vers la table, répondant à sa question.

"oui bien sur!"

Il prit alors deux chaises qu'il mit face à face, puis je pris place sur la première, face au dossier de la chaise, une jambe de chaque côté, ce qui me permettait de poser mes bras sur le dossier gardant mon dos bien droit et facile d'accès pour lui. Je l'entendit prendre place sur la seconde et se rapprocher de moi, regardant à gauche et à droite, je vis qu'il s'était bien rapproché, pouvant voir ses jambes de chaque côté des miennes. Ce qui dans une autre situation aurait amené un autre échange entre nous deux. Chassant cette pensée rapidement, je sentit qu'il remontait mon haut, puis il me demanda, une certaine gêne dans la voix.

"Comment va votre dos aujourd'hui?

- douloureux !

- où se trouve la douleur exactement?"

Me retournant vers lui, je me mit à rire, lui répondant.

"partout, du bas du dos à la nuque!"

Connaissant la suite, j'attendais de voir comment il allait me demander cela,me retournant, il me dit simplement.

"bien, il va donc falloir retirer votre haut!"

A cet instant ma pensée alla vers mon amie Amanda, qui aurait surement demandé si elle devait tout enlever ou seulement le tee-shirt, question que je ne pu me résoudre à lui poser. J'entrepris donc d'enlever mon top, restant à ma place sans me retourner vers lui. Le posant à même le sol, je repris ma position initiale. Il mit un certain temps avant de réagir, ce qui me conforta dans mon idée de changer de lingerie, visiblement mon soutien gorge en dentelle de dos devait envoyer du lourd! Voyant qu'il était encore quelque peu absent, je pris mon courage à deux mains afin de le sortir de sa catatonie.

"Dois-je aussi retirer mon soutien gorge?

non, bien sûr que non!"

Me répondit t'il à la hâte, je ne pu m'empêcher de sourire à sa réaction au moins une chose était sur, je ne le laissait pas indifférent. Peut-être aurais-je une chance après tout. Posant ses mains sur ma peau, un frisson me parcourut de part en part, me voyant réagir ainsi, il se stoppa.

"tout va bien?

- oui, j'ai été surprise c'est tout!"

Il continua son massage insistant bien sur certains nœuds musculaires, me faisant par moment serrer les dents et me crisper ce qu'il devait sentir sous ses mains.

"si je vous fait mal dites le moi surtout!"

Posant ma tête sur mes avants bras qui étaient repliés sur le dessus du dossier de la chaise, je lui répondis, retenant une nouvelle fois une manifestation de douleur.

"non, c'est bon!"

Il continua de masser ce dos, visiblement très douloureux, remontant doucement le long de celui-ci. J'aimais le contact de ses mains sur ma peau, ses mains étaient chaudes et douces, bien que certains endroits me renvoyaient ce sentiment de douleur, j'éprouvais un certain bien être auprès de lui. Il s'arrêta, puis je le sentit s'approcher un peu plus, surprise je me tournais vers lui, vu qu'il ne me massait plus, je le voyais chercher quelque chose.

"Y a-t-il un problème?"

Lui demandant ne comprenant pas, il se mit à sourire à ma question évitant soigneusement mon regard. Puis il se leva semblant avoir trouvé ce qu'il cherchait, le suivant des yeux, je le vit prendre un des coussins de mon canapé qui se cachait sous le plaid qui était replié. Il se rapprocha de moi évitant de regarder mon décolleté, ce que je trouvais touchant d'ailleurs, puis il me donna le coussin.

"Mettez le devant vous, je vais devoir dégrafer votre soutien gorge de cette manière il restera en place."

Charmant, la surprise passée je m'exécutais, et plaçai ledit coussin entre moi et le dossier de la chaise, il reprit place, se replaçant encore plus près de moi en effet je pouvais sentir ses cuisses contre moi, ce qui de mon point de vue n'était pas du tout désagréable. Inspirant profondément tentant de garder un minimum de contrôle sur mes pensées, il dégrafa mon soutien gorge, faisant tomber délicatement les bretelles sur mes avant bras.

"Si vous vous sentez mal à l'aise dites le!

- Ne vous en faites pas tout va bien!"

Lui dis-je souriant, il reprit donc son massage, je sentais les muscles de mon dos se détendre lentement, ses mouvements étaient une bénédiction, si on me le proposait, je serais rester comme cela des heures entre ses mains expertes. Il continuait son ascension pour finir sur ma nuque, délicatement il mis mes cheveux sur le côté, ce qui me valut un frisson de plus. Je l'entendit alors sourire, ce qui me fit également sourire. Je pense qu'il venait de comprendre pour quelle raison mon corps réagissait de cette manière à chaque fois qu'il posait ses mains sur moi. Il massa ma nuque quelques minutes, c'était l'endroit qui en avait le plus besoin, je retenait des gémissements me mordant la lèvres, vraiment il me faisait un bien fou, j'en viens même à penser que si le bien être qu'il procurait rien qu'en massant était aussi satisfaisant qu'est ce que cela serait dans d'autres circonstances. Je sentis alors son souffle dans mon cou, puis il me dit tout bas.

"c'est fini!"

La déception m'envahit instantanément, s'écartant du dossier de la chaise, je sentis ses mains sur moi le retenant.

"attendez!"

Il prit en main les deux parties de mon soutien gorge afin de le rattacher puis se pencha pour prendre mon top et me le donner. Visiblement je ne devais pas me lever sans m'être au préalable rhabillée, ce qui me plaisait beaucoup. Il était très attentionné, chose que je savais apprécier. Il se releva, je le suivis de près, puis il se dirigea vers la cuisine afin de se laver les mains, le suivant, le je regardait faire, imaginant cet homme en ces lieux dans d'autres circonstances.

"Auriez vous une serviette ?"

Il me sortit de ma rêverie, notant que les serviettes étaient assez proches de lui, je souris, puis m'approchant, lui tendit cette dernière. Il essuya ses mains, reposant la serviette à côté de l'évier. Ma cuisine était étroite, il était impossible de s'y retrouver à deux, ce dont il se rendit rapidement compte. Il me regarda de sa hauteur, mon dieu, qu'il était grand, avec mon mètre soixante je lui arrivait à peine aux épaules. Je ne me souviens pas avoir été à un moment aussi proche de lui au point de le sentir contre moi, ce qui eut pour effet de rendre ma respiration un peu aléatoire.

"A vendredi!"

Me dit t'il, je lui fit oui d'un mouvement de la tête, incapable de dire un seul mot de plus. Il se faufila entre moi et le mur, laissant une trace brûlante sur mon corps puis s'en alla, me laissant complètement perturbée par ce qui venait de se passer.

...