Babyboy [terminé]

Chapitre 56

Une dizaine de jours plus tard:

Je venais de déposer les enfants chez Édouard. Je ne voulais pas les emmener avec moi car la place d'un enfant n'est pas la bas.
Je retournais chez moi pour me préparer. Je m'habillais tout en noir, je pris aussi des lunettes de soleil même si aujourd'hui était une journée pluvieuse. J'attrapais mon téléphone et je pris la décision d'aller à l'église à pied. Bien évidemment Xavier me suivait tout en laissant une certaine distance entre nous. J'avais environ une vingtaine de minutes à marcher pour y aller. Mais je savais qu'il y allait avoir beaucoup de monde.
Mon hypothèse se confirmait lorsque j'arrivais. Plein de personnes, des hommes, des femmes, des enfants attendaient devant les lourdes portes de l'église. Tous habillés de la même couleur que moi. Certains pleuraient dans les bras de d'autre. Liam était présent aussi mais je n'avais ni l'envie, ni la force de lui dire de partir.
J'attendais à l'écart. Je voulais être seul. Je ne voulais pas recevoir de phrases toutes faites comme: " je suis désolé" "toutes mes condoléances" "si tu as besoin je suis là". Aucune de ses phrases n'étaient sincères.

Lorsque l'église s'ouvrit, j'entendis que tout le monde entre pour m'installer au fond. Seul. Pendant toute l'office, nous entendirent des reniflements, des personnes qui se mouchaient, des sanglots... Enfin bref tout ce que je ne voulais pas entendre.

Lorsque ce fut à mon tour d'aller parler. Je le levais et marchais dans l'allée le visage fermé. Les émotions étaient présentes mais je ne voulais pas les montrer. Je ne voulais pas qu'on me regarde avec compassion ou pitier.

Moi: nous venons de perdre un être cher qui est parti trop tôt. Un être qui était cher pour toutes les personnes présentes dans cette église et à toutes les personnes qui n'ont pas pu se libérer pour venir, aux nombreuses femmes qui gardent les enfants... Je cherissais l'homme présent dans ce cercueil. Il était mon modèle. Il a su me montrer ce qu'était l'amour : l'amour d'un daddy, l'amour avec un grand A, l'amour d'un père. Sans lui je ne serai pas celui que je suis aujourd'hui. Alors je lui dis merci et repose en paix.

Je ne savais pas quoi rajouter de plus donc je retournais m'asseoir en retenant mes larmes. Le prêtre parlait mais je ne l'écoutais pas. Avant la fin, je sortis, j'avais besoin d'air.
Je fus vite rejoint par Liam. Il avait un sourire en coin.

Moi: c'est bon tu as eu ce que tu voulais ?!

Lui: ce n'est que le début. C'était tellement facile de le faire mourrir. Oh et ton petit discours était tellement touchant j'ai cru que s'était ma sœur qui parlait. Où est passé ta virilité ?

Je ne répondis pas. Je savais que Xavier qui était derrière enregistrait tout.

Lui: la prochaine fois je toucherai à un de tes littles. En commençant par récupérer le mien.

Moi: Niall ne veut plus de toi. Mets toi bien en tête que maintenant au yeux de la loi il est mon little ainsi que mon fils tout comme Louis et Emma. Et si tu touches à l'un de mes enfants tu rencontreras la colère d'un père !

Je devais doser mes mots et ne pas expulser ma colère car cet enregistrement je vais le passer à la gendarmerie pour avoir une preuve en plus. Je fis un petit mouvement de tête et Xavier se mit à côté de moi faisant fuir mon ex meilleur ami.
A ce moment là, l'église commençait à se vider. Alors je me dirigeais vers le cimetière qui cette fois ci était en comité restraint. Nous devions être qu'une vingtaine pas plus. Nous vîmes le cercueil arrivé et être mis en terre.
Je pris ma mère dans mes bras et je laissais mes larmes couler pour la première fois depuis que j'ai appris sa mort. Les bras maternelles qui m'entouraient me rappellerent mon enfance. Je viens de prendre conscience que la vie est courte et que je devais profiter de ma mère.
Je sentais aussi un main me caresser le dos. Je me redressais et je pris ma sœur dans mes bras. En larme tout les deux nous nous retrouvames. Lorsque j'ai voulu être daddy, ma mère était contre cette idée, elle trouvait cela malsain. Elle avait aussi eu du mal à accepter mon homosexualité. Alors je me suis éloigné et ça fais dix ans que je ne l'avais pas vu.

Moi: maman, sœurette venez manger à la maison ce midi. Je dois vous présenter des personnes.

Maman: avec plaisir Hazzou

Ce surnom m'avait manqué. Elle m'appelait come ça lorsque j'étais enfant.

Ma sœur : bien sur tu dois avoir plein de truc à nous raconter.

J'essuyai les larmes de ma sœur et j'acquiessais silencieusement.

Moi : si tu savais.

Ma mère: tu as intérêt à nous expliquer comment tu es devenu si connu, si riche et à quoi te sert d'avoir un gorille qui te suis comme un chien

Moi: cz gorille comme tu le dis s'appelle Xavier et j'en ai un autre qui s'appelle Vincent et il se peut qu'il y en ai un troisième. Ils sont là pour assurer ma protection et celle de ma famille car ce dernier temps nous sommes en danger. Mais t'inquiète pas je gère la situation.

Ma sœur : je veux plus de détail moi. Tu sais que je suis avocate

Moi: oh tu as fais des études de droit ?

Elle hôcha la tête.

Moi: alors tu vas pouvoir m'aider.

J'espèrais qu'un jour  je retrouverais la complicité que j'avais avec ma sœur mais ça avait l'air bien partie. Ma mère nous prit tout les deux dans ses bras. C'est avec grand plaisir que je fis un câlin au deux premières femmes que j'ai aimé et qui m'ont aimé en retour. Je m'en veux d'être partis.
J'étais content malgré le context d'avoir retrouver ma mère et ma sœur. Nous avions dix ans à rattraper.

Moi: on y va?

Maman: j'ai ma voiture garé juste la.

Nous allons donc à la voiture. C'était une grande voiture familiale, sept places. Ma mère était assistante maternelle à domicile ou si vous préférez nounou. Donc elle a besoin d'avoir une grande voiture.

Moi: donne moi les clé je vais conduire. Avant de récupérer mes enfants, j'aimerai passer à l'hôpital avant.