Chapitre 68

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Une fois les piqûres faites pour Flynn, Nila et moi (ce qui fut loin d'être une partie de plaisir), je tente de convaincre les autres qu'ils peuvent rentrer chez eux.

Judi va mieux, et Matt et Liam ne peuvent pas éternellement rater les cours jusqu'à ce que je règle mon problème.

Même si techniquement il ne reste que ce soir pour agir, les choses sont loin d'être finies.

Tout va se jouer ce soir.

Maman va sûrement essayer de nous porter un sacré coup, et en être consciente me stresse encore plus.

- Non. Je ne pars pas. Affirme Liam en croisant ses bras sur son torse.

- Moi non plus. Le soutient Matt.

- On reste avec toi un point c'est tout. Surenchérit Judi.

Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire d'eux...?

- C'est gentil de vouloir m'aider mais j'aurais plus peur pour vous qu'autre chose... Je leur explique le plus calmement possible.

Je soupire en me massant les tempes.

Flynn vient finalement à ma rescousse :
- Les gars ne vous inquiétez pas, je veille sur elle.

- D'accord mais qui veillera sur Nila et Ayna alors ?! Demande Judi, bien décidée à ne pas lâcher l'affaire.

- J'ai pas besoin qu'on me protège ! Intervient Nila, sortie de nulle part.

- Oh non ne te rentre pas dans ces histoires toi ! T'as pas ton mot à dire ! Je commence à m'énerver.

- Mais Flynn !! Dis lui ! Râle-t-elle.

Il lui lance un regard signifiant qu'il ne l'aidera pas parce qu'il est d'accord avec moi. Heureusement.

- Ça se fait pas...!

Je lève les yeux au ciel. Ma patience commence à s'estomper.

Comment pourraient-ils me laisser faire ce qu'il faut sans qu'ils ne veuillent absolument venir avec moi pour me protéger...?

Ils ne m'en laisseront jamais l'occasion... à moins que...

Quelle heure est-il ? 18h30 sur mon téléphone.

Oui, ça pourrait marcher. Au point où on en est, on va tenter !

- Bon ! J'en ai marre, vous me saoulez. Moi je vais essayer de me reposer un petit peu. Débrouillez vous pour avoir trouvé une solution avant que je revienne. Et que personne ne me dérange. M'exclamai-je avant de m'éclipser vers les escaliers.

Une fois dans ma chambre, je ferme la porte et colle mon oreille contre cette dernière.

Pas de bruit de marches d'escalier qui craquent. Donc personne ne m'a suivie.

Parfait.

Je me précipite vers mon lit et le défais brièvement en mettant des coussins sous la couette histoire de gagner un peu de temps quand le plus chiant d'entre eux voudra venir me réveiller.

Je prends ensuite un gros gilet dans mon armoire, ouvre la fenêtre et évalue la hauteur.

Il doit y avoir environ quatre mètres. C'est... un peu haut quand même.

Allez ressaisis toi Irina ! Matt l'a fait, tu peux le faire. Réfléchis juste un petit peu...

Je sais !

J'attrape trois draps au fond de mon armoire, les noue entre eux et attache une extrémité au bout de mon lit en faisant pendre l'autre à travers la fenêtre.

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