Chapitre 65

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Oh non pitié tout mais pas ça...!

Je me lève et me précipite à l'intérieur de la maison.

- Irina non ne fais pas ça !! Me crie Matt.

Heureusement qu'il tient toujours Judi, il m'aurait suivie sinon.

- Nila ! Ayna ! Criai-je en commençant à monter les escaliers quatre à quatre... quand un bras me saisit et manque de me faire tomber en arrière.

Je me retourne violemment.

C'est Liam, évidemment. Lui n'avait rien qui l'empêchait de me suivre.

- Une fois pas deux Irina. Me prévient-il.

- Liam lâche moi ! Je m'énerve. C'est mes sœurs en haut ! Tu comprends ?! Mes sœurs ! Je dois y aller !

- Ta mère pourrait te faire du mal !

- Mais qu'est-ce que je m'en fous qu'elle m'en fasse ! Je ne veux juste pas qu'elle touche à mes petites sœurs ! Si c'était de Lolita qu'il s'agissait tu m'aurais déjà fait voltiger en bas de l'escalier depuis longtemps et la seule raison pour laquelle je ne l'ai pas encore fait c'est parce que tu es beaucoup trop fort pour moi. Donc enlève tes sales pattes de mon bras. Maintenant.

- D'accord, ok. T'as raison. Mais je viens avec toi. Dit-il en me lâchant finalement le bras.

Je n'attends pas une seconde de plus et monte les marches quatre à quatre, jusqu'en haut cette fois.

- Nila ! Ayna ! Criai-je à nouveau.

Aucune réponse.

Pourquoi n'y a-t-il aucun bruit ? Enfin je veux dire si maman était bel et bien en haut avec les filles alors qu'elle était transformée on devrait entendre quelque chose ! Quand j'y pense, je n'ai rien entendu depuis le début, avant même de trouver Judi. La maison était... silencieuse.

J'espère que ce n'est pas ce que je pense... Mon dieu non...

Cette pensée plus qu'horrible me fait paniquer encore plus que je ne l'étais déjà et je me mets à courir dans le couloir en ouvrant toutes les portes.

Vides. Toutes les pièces sont vides.

Mais où sont-elles passées ?!

- Nila ! Ayna ! Les filles c'est moi ! C'est Irina ! Pitié où êtes-vous ?! Hurlai-je, espérant recevoir une réponse miraculée.

Je me souviens alors qu'il y a un gros meuble au fond de la chambre d'Ayna où je n'ai pas regardé. On allait toujours se cacher derrière quand on était petites, quand on jouait à cache-cache ou quand l'une de nous était triste ou contrariée. Il faut dire qu'on ne s'y faufile pas facilement.

J'y cours, pousse un peu le meuble... Et les trouve.

Mais elles se mettent soudain à hurler.

- Les filles, les filles ! C'est moi ! C'est Irina ! N'ayez pas peur je ne vais rien vous faire ! Tentai-je de les rassurer.

Rien à faire. Elles essaient de se tasser encore plus au fond du trou, pour tenter de se soustraire à moi.

- Maman n'est plus là les filles...! Je sais qu'elle a dû vous faire peur, mais ce n'est que moi... vous pouvez sortir.

Elles cessent net leurs cris, mais Nila tient toujours fermement Ayna dans ses bras.

Je suis au moins contente qu'elle la protège comme ça. Elle fait une bonne grande sœur elle aussi.

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