Chapitre 34

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Il est 2h du matin. Tous les invités sont partis maintenant, et il ne reste plus que Judi, Georgie et moi. Leurs parents viennent de rentrer. Ils nous demandent si tout s'est bien passé, et souhaitent un joyeux anniversaire à Judi en lui offrant son cadeau : un nouveau téléphone ! Et quand elle voit ça, elle saute de partout. Depuis le temps qu'elle en voulait un !

Une fois que Judi a fait tous les petits réglages qu'elle avait à faire, ses parents nous souhaitent bonne nuit et montent se coucher.

Nous finissons de tout ranger et nettoyer tous les trois, et une heure plus tard, la maison est nickel. Épuisé, Georgie va se coucher à son tour.

Nous, nous installons confortablement dans le canapé, et Judi teste toutes les fonctionnalités de son nouveau téléphone.

Je pense que je vais rester dormir chez elle, ce sera plus pratique. Déjà qu'on est lessivé, alors j'ai carrément la flemme de rentrer chez moi. J'envoie un petit message à ma mère pour la prévenir, même si elle s'en doutait déjà.

Une fois que la fièvre de nouveauté de Judi est passée, nous commençons à parler de tout et de rien, puis vient le tour des garçons. Elle me demande si tout va bien avec Liam, et je lui raconte ce qu'il s'est passé en début de soirée, ses cachoteries et son retard.

- Je ne sais pas trop quoi faire avec lui. D'un côté il s'est excusé, mais c'est trop facile de s'excuser. Et puis de toute façon je veux savoir ce qu'il me cache.

- Irina... Tu sais que je t'adore, mais n'en fais pas tout un plat quand même, comme tu l'as dit toi même, tu ne sais pas encore ce qu'il te cache. Ça se trouve il a une très bonne excuse.

- Ouais... peut-être.

- En plus, c'est la première fois que ça arrive, il faut que tu sois aussi un peu indulgente avec lui. Il ne peut pas être parfait tout le temps.

- Non mais je rêve ! Dis que je suis un tyran pendant que t'y es aussi !

- C'est pas ce que j'ai dit. Même si des fois c'est vrai.

J'ouvre grand la bouche en mettant ma main sur ma poitrine, feignant l'indignation. Je sais que je peux être dure à vivre, c'est juste que je ne m'en rends pas forcément compte tout le temps.

- Tu dramatises un peu trop cette fois. On va dire ça comme ça.

- Mouais... et moi je trouve que tu es un peu trop sévère avec moi ! Dis-je en lui tirant la langue.

- Non, pas du tout. Je te dis la vérité. Si je ne le fais pas, qui le fera ?

Elle n'a pas tort. C'est ce qui est bien aussi quand on a une meilleure amie : elle vous aide à voir quand vous avez tort, sans pour autant le dire méchamment.

- Après, rien ne t'interdit de t'énerver si son explication est "infondée", débile et/ou complètement ridicule. Ajoute-t-elle.

Je lui souris.

- Ah quand même ! Merci Madame de m'accorder ce privilège ! Répondis-je sur un ton ironique.

- Tu m'as comprise.

- Oui, oui. Et sinon, changeons de sujet ! Le petit Thaï alors ? Elle t'a plu votre danse ?

Elle m'assassine du regard.

- Tu sais très bien ce que j'en pense.

- Non justement. J'aimerais bien que tu avoues enfin tes sentiments pour ce garçon. Dis-je d'un ton bien trop poli pour qu'elle me prenne au sérieux.

- Quels sentiments ? On est juste amis. C'est tout.

- Mais bien sûr... Vous êtes aussi amis que Liam et moi alors ! M'exclamai-je en jouant des sourcils.

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