Chapitre 1

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Point de vue de Julie

On pense toujours que les malheurs n'arrivent qu'aux autres. Mais quand la mort nous frappe de plein fouet on se sens si vulnérable qu'on aimerait qu'elle nous prenne aussi. La mort, cette chose si impressionnante, si cruelle. Comment penser un jour qu'elle me viendrait en aide ?

Il y a un an de ça, lorsque que je n'étais qu'en seconde, un sentiment inconnu frappa mon coeur : "Julie, Betty... A perdu la vie hier dans un accident de moto." Betty, ma meilleure amie, morte. C'était comme recevoir une centaine de coups poings d'un seul coup. Comment était-ce possible? On ne pouvait pas nous séparer ainsi. Je ne voulais pas, j'aurais tellement voulu revenir dans le temps pour détruire cette fichu moto ! Si seulement c'était possible...

Un an passa et je ne m'étais toujours pas remise de sa mort. J'errais dans les rues sans aucun but précis, je ne voyais plus personne : j'étais semblable à un fantôme.

Un soir, lors des vacances d'été, alors que je rentrais chez moi après avoir trainé toute la journée dans un parc mes parents m'attendaient devant la porte d'entrée. Ils avaient un drôle de sourire sur leurs visages. Mes parents étaient le genre de parents qui font a coup sur rigoler les gens. Ils savent se mettre la honte sans jamais s'en rendre compte. Résultat j'ai décidé de ne plus jamais sortir avec eux. Pourtant un grand nombre de gens les appréciaient, mais après avoir vécu 16 ans avec eux on pouvait me comprendre non ? Je m'approchai d'eux, prudente.

- C'est quoi votre délire ?

- Écoute Julie, commença ma mère, je sais que pour toi c'est très dur depuis la mort de Betty.

Je ne répondis pas.

- Et on sait que on ne peux pas te forcer à l'oublier, continua mon père, alors nous avons pris une décision.

- Ça a vraiment était très dur pour nous mais on pense que c'est la meilleure solution. Vas y chéri, dis lui.

- Nous avons appelé des amis qui habitent dans une petite ville pas loin d'ici et nous leur avons demandé de... T'héberger pour l'année à venir.

Mon père avait dit ses mots comme s'il enlevait un pansement. Malgré le fait que je voyais très bien leur tristesse je ne pus m'empêcher de ressentir de la colère.

- Quoi ? Mais pourquoi ? Vous en avez marre de voir votre fille unique mourir petit à petit alors vous m'envoyez loin de tout mes souvenirs de Betty pour éviter que ma dépression ne vous atteigne ?

- Julie ne dis pas ça !

Ma mère avez effacé la mine qu'elle essaye de prendre quand elle veut caché ses sentiments pour laisser place à une mimique de colère. Je ne la voyais jamais en colère. Apparemment le fait que je l'insulte ainsi ne lui faisait pas plaisir.

- Tu sais qu'on t'aime, ne fais pas comme si c'était le contraire, si on t'envoie loin c'est pour te changer les idées. Si tu restes éternellement près de Betty tu gardera à jamais la même souffrance.

- Julie, si tu ne veux pas faire ça pour toi, fais le pour nous.

Cette phrase me pris au dépourvu et le soir même je fis mes valises. Dès le lendemain, à l'aube, je partirais, loin de Betty.

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Coucou tout le monde ! J'espère que c'est pas trop médiocre comme commencement et j'espère que ça vous a plu et que la suite vous plaira !
Continuez à lire quelques chapitre, le temps que l'histoire commence.

Bisous

~Lenouille~

Le cœur a ses raisonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant