Le cœur a ses raisons

Chapitre 12

Point de vue de Julie :

En me réveillant un souvenir plutôt agréable envahit mon esprit : quand Louis et moi nous étions presque embrassés. Certes je l'avais repoussé et toujours pas pardonné mais un minuscule sourire s'incrustait sur mon visage. Je me levai en regardant mon portable. J'avais deux appels manqués de mes parents. Ne voulant leur parler de suite je posai mon portable sur mon lit. Il était 11h, j'avais rendez-vous à 13h30 avec Easter à la foire. Je décidai de faire mes devoirs avant qu'on ne mange. Le temps passa très vite et avant que je ne m'en rende compte il était déjà 12h30. J'enfilai mes vêtements que j'avais prévu de porter. En descendant je trouvai Louis et Agatha assis à la table, ils m'attendais.

- Je ne vais pas avoir le temps de manger avec vous, je dois sortir, je m'acheterais un sandwichs en cours de route, dis-en prenant mon sac.

- Où tu vas ? Me demanda Louis.

- Ça ne te gêne pas j'espère ? Demandais-je à Agatha en ignorant puérilement Louis.

- Non ne vous inquiétez pas.

- Julie tu vas où ? Répéta Louis.

J'ouvris la porte en l'entendant soupirer.

- À la fête foraine, répondis-je en fermant la porte.

Le soleil brillait et les oiseaux chantaient. J'avais l'impression d'être dans un film. Je pris la direction du terrain vague où s'était installée la foire. Je cherchais quelques minutes mon amie quand quelqu'un me bouscula. Je n'eu le temps de me retourner que cette personne s'en allait déjà. Elle ne s'était même pas excusé. C'était un homme assez grand. Je voyais toujours sa nuque parmi la foule et elle me semblait familière. Je m'interrogeais toujours sur cet individu quand Easter posa sa main sur mon épaule en me faisant sursauter.

- T'es prêtes ? me dit-elle en m'entraînant vers les attractions.

- À 100% ! Criais-je excitée par la soudaine impression de liberté qui m'envahit.

J'avais envie de sauter et crier. Mon coeur semblait tellement libre, comme si toutes les histoires qui me torturaient l'esprit s'était évaporées. On monta dans un manège qui paraissait vraiment petit. C'était un bateau qui se balançait en décrivant un arc de cercle. On monta dedans toutes les deux. Easter ne pouvait effacer un sourire de son visage. Ses yeux pétillaient de bonheur. Quand le manège se mit en marche on fut surprise et on se regarda dans les yeux avec amusement. Et le manège s'accéléra encore et encore en montant de plus en plus haut. J'avais l'impression que pour une fois dans ma vie je faisais quelque chose de dément. Mes jambes tremblaient et mon ventre se nouait à chaque descente, mais pourtant j'aimais vraiment ça. Mes oreilles bourdonnaient et j'avais envie de crier. C'était pas de la peur c'était... de l'adrénaline.

Quand le manège s'arrêta je ne pus m'empêcher d'en vouloir encore. Easter pleurait tellement elle riait. On descendit et continua à marcher entre les manèges et les stands. On passa devant la grande roue et Easter s'arrêta.

- Ça te tente ? me dit-elle en souriant.

- Grave !

On pris place dans la nacelle, mais avant Easter chuchota quelque chose à l'homme qui s'occupait des commandes et lui donna un petit sac. Il lui sourit en regardant dedans et lui fit un signe de la tête pour dire "oui". Elle s'assit à mes côté en souriant. Quelqu'un rentra et s'assit en face de moi. Quand je levais la tête je fus surprise de voir Alex et Louis.

- Bon alors voilà, commença Alex, on en a marre de vous voir fâchés alors vous avez près de une demi heure pour vous parler et mettre les choses à plat c'est compris ?