Chapitre 10

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Point de vue de Julie :

Anne Meiller m'avait demandé de la rejoindre dans la pièce derrière le salon quelques minutes après elle.  Quand je m'approchais du salon je l'entendis parler avec quelqu'un. Je m'approchai encore et quand je fus dans le cadre de la porte je vis avec qui elle parlait, c'était Louis. Il ne m'avait pas vu. Et soudain il lui coupa la parole.

- Tu pourra dire ce que tu veux, je peux faire de Julie ce que je veux.

...

...

...

Il se tourna vers moi, et je pleurais.

- T'es qu'un salaud.

Je fis demi-tour en essuyant mes yeux. J'étais obligée de passer par le salon pour monter dans ma chambre. Je le traversai presque en courant, tentant de retenir mes larmes comme je pouvais. Franck et mes parents discutaient et ne firent pas attention à moi. Je montais en vitesse dans ma chambre et me jetais sur mon lit. Au moment où mon visage s'enfouit dans mes peluches, un torrent de larmes s'écoulèrent de mes yeux. Tout mon corps était secoué par des spasmes. Ma douleur s'accentuait à chaque hoquet.

Comment pouvait-il faire ça ? Comment pouvait-il dire ce genre de chose ? Quelqu'un rentra dans ma chambre et je sentis une main sur mon épaule. Je me tournai et vis le visage inquiet de Louis. Qu'le idiote j'avais étais de penser qu'il pouvait s'intéresser à moi.

- Lâche moi ! m'écriai-je en le repoussant à contre cœur.

- Écoute moi Julie.

- Je veux plus jamais t'écouter, plus jamais te voir !

- Julie c'est ma mère qui ...

- C'est ta mère qui m'a ouvert les yeux ! le coupais-je

- Je pensais pas ce que j'ai dis, Julie.

- Comment je peux te croire ?

- Crois moi, je t'aime.

Comment osait-il me dire une chose pareil, alors qu'il venait de briser mon coeur ?

- Arrêtes de jouer avec mes sentiments !

- Tes sentiments ?

- On ne se connait pas depuis longtemps mais à chaque fois que je te vois ou que tu es près de moi je me sens mieu, j'oublie tout mon passé. Tu es le seul à avoir réussi à me faire douter sur la promesse que j'ai faite ! J'ai eu envie de t'avoir à mes côté pour toujours parce que tu arrives à me faire oublier que ma meilleure amie est morte à cause de moi ! Il ne t'a fallu que quelques jours pour me faire penser que j'étais exceptionnelle. Quelques jours pour me redonner le sourire. Quelque jours pour briser mon cœur.

- Tu...

- Je t'aime ! Mais t'en as rien à foutre ! Et tu profite de moi ? Tu me dégoûte Louis Meiller.

Il me regarda un instant, ses yeux bleus transperçaient les miens. J'aurais voulu me jeter sur lui pour voir ses yeux de plus près encore mais j'avais trop de chagrin et je ne voulais pas risquer de me faire rejeter, car après ce que je venais de dire il devait me haïr.

- Tu m'aime ? fini t-il par dire.

- Oui ! J'aime un salaud !

- Je suis pas un salaud, je t'aime aussi Julie, je pensais rien de ce que j'ai dis !

Mes larmes n'avaient pas cessé de couler.

- Vas t'en, lui dis-je.

Il me fixa en articulant mon prénom.

Le cœur a ses raisonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant