Le cœur a ses raisons

Chapitre 20

Point de vue de Julie :

Il était l'heure de manger et j'attendais Addyson et Louis à la sortie de la salle quand quelqu'un me bouscula violemment, très violemment. Cette personne me prit par le bras et m'entraîna dans un coin du couloir, à part. Je tournai alors la tête pour observer cette personne qui me "kidnappait". C'était Valentine. Un soupir sortit de ma bouche, sans que je puisse le contrôler.

- Je t'ennuie ? Demanda t-elle avec ironie.

- Non non, dis-je sur le même ton.

- Tu te rappelle, je t'avais dis quelque chose, il y a quelque temps.

Je levai les yeux au ciel.

- Je t'avais dis que tu n'approchais pas Louis. Tu te rappelles ? Continua t-elle.

- Oui, je m'en rappelle.

- Alors explique moi pourquoi tu sors avec lui ?! S'énerva t-elle.

- Je ne vais pas vivre ma vie en fonction de toi ! Je sors avec lui et c'est comme ça, ça ne changera jamais pour toi.

Elle reserra l'étreinte sur mon bras qu'elle n'avait toujours pas lâché et planta ses ongles longs et éguisés dans ma chair. Je retiens un cris de douleur.

- Fais attention à toi, Jones, tu risquerai de vite perdre ce que tu aime.

Elle lâcha mon bras et s'éloigna de moi en laissant retentir le bruit strident de ses talons sur le carrelage. J'examinai mon bras où je vis la trace de ses ongles qui prenait une couleur rouge à vue d'œil. Je baissai la manche de ma veste pour tenter de la cacher et au même moment Louis et Addyson apparurent à mes côtés. Ils me demandèrent ce que je faisaient seule dans ce coin du couloir. Je leur mentis en leur disant que je regardais mon téléphone. Ils ne se doutèrent de rien et on partis manger. Quand on retrouva nos amis Louis me prit à part.

- J'ai une surprise pour toi.

- C'est vrai ?!

Il avait sur son visage un sourire mystérieux qui n'avait pas l'air de vouloir s'effacer.

- Suis moi.

Il prit ma main et m'entraîna en direction de sa surprise. Qu'est ce que ça pouvait être ? Comme d'habitude les lycéennes se retournaient sur nous, envieuses ou rêveuses. Et c'était dans ces moment là que je me rendais compte de ma chance. Louis peut être comparable à un dieu, et c'est moi qu'il veut et qu'il aime.

On était sortit du lycée et marchions dans la rue, toujours main dans la main. Il prit un sentier qui semblait nous enfoncer dans une petite forêt.

- Où on va ?

- C'est un autre coin que j'adore et que je veux partager avec toi.

En disant cette phrase il s'arrêta de marcher et me prit par les hanches. J'observais l'endroit où nous nous trouvions alors que lui m'observait, moi. On était dans une clairières, où juste un seul rayon de soleil ne passait et nous éclairait. Je sentais que Louis m'observait et je me sentais aussi rougir. Il prit mes joues entre ses mains pour me forcer à le regarder.

- Julie, dit-il.

- Oui ?

Il ne répondit pas avec des mots. Ses lèvres se collèrent juste aux miennes avec la plus grande délicatesse. Il me rapprocha de lui en resserrant ma taille. Ses douces lèvres sur les miennes me firent frissonner, et le fait de penser que j'étais libre de les toucher comme bon me semblait aussi. Quand il arrêta de m'embrasser il me regarda quelques secondes dans les yeux et me prit de nouveau par le bras. Il m'entraîna vers deux arbres qui étaient côte à côte. Il se fofila entre les deux arbres et à ma plus grande surprise il y avait une échelle derrière. Il m'aida à y monter bien que je n'en avais pas vraiment besoin et monta à son tour. Quand je fus en haut je découvris une minuscule cabane avec des coussins étalés au sol. C'était tout petit et tellement chaleureux.