Chapitre 4

362 11 36
                                    

PDV Matthew

June m'avait mis en rogne. C'est pourquoi j'avais indiqué aux parents que je sortais fumer, de manière à tenter de me calmer un minimum. Je suis sorti du restaurant, pris une clope dans mon paquet et la coinça entre mes lèvres. Lorsque je porta le briquet vers la cigarette pour l'allumer, j'entendis un cri. Non, un hurlement. Et, cette voix, je la reconnaîtrai entre milles. June. Je me précipite lorsqu'un nouveau hurlement parvient à mes oreilles. Juste à côté du restaurant, il y a une petite ruelle et ce qui est en train de se passer est horrifiant. Luke, un de mes meilleurs amis est actuellement en train de violer June. Mon sang ne fit qu'un tour. Je me précipita sur Luke et il lâcha June, je me mit à califourchon sur lui et le rua de coups. Mes poings me faisaient mal, mais ce n'était rien comparé à la haine que je ressentais envers lui. Après au moins une bonne dizaine de coups, je le lâcha, sa tête claqua contre le bitume, mais je m'en tapait complètement. Désormais, ma seule préoccupation c'était ma princesse. Elle était au sol, les genoux repliés sur sa poitrine, elle pleurait à chaudes larmes. Je m'approcha doucement, et m'abaissa à son niveau. Je tendis la main vers elle, mais elle se recula précipitamment. Elle devait sûrement penser que j'étais Luke. C'est pourquoi, pour la rassurer, je fis quelque chose pour lui dire que c'était moi et personne d'autre:

-Princesse, c'est moi.

J'étais la seule personne sur terre à l'appeler ainsi. Elle releva la tête vers moi, me regarda quelques instants et fondit en larmes de nouveau. Elle se jeta dans mes bras, et chose que je n'aurais jamais imaginé faire, je referme mes bras autour d'elle. Après quelques minutes, je la relève et la porte dans mes bras, telle une princesse. On rentre à la maison ainsi. Je monte directement dans sa chambre, la pose sur son lit et lui dit, hésitant:

-Oh mon dieu princesse, je... je suis tellement désolé... tout ça c'est de ma faute... si tu savais à quel point je regrette mes paroles... je me stoppa lorsque je sentis sa main sur ma joue.

-Matthew, je te pardonne. Elle avait un faible sourire sur les lèvres, il était franc. Je... Tu... Est-ce que...  Est-ce que je peux oser te demander de m'aider à me changer, s'il te plaît?

-Bien sûr, princesse, tout ce que tu veux. Juste, attends quelques instants, je reviens, je vais aller te chercher un de mes t-shirt pour que tu puisses te changer.

J'entendis un faible "ok" de sa bouche, avant de sortir de la chambre. A peine une minute après, j'étais revenu auprès d'elle, avec un de mes t-shirt. Je lui fit signe de se lever et de se mettre dos à moi, elle s'exécuta. Cela n'avait rien de sexuel, au contraire, l'ambiance était tendue. Et puis, même si ça faisait des mois que je voulais coucher avec elle, je n'étais pas un monstre, ni un profiteur, qui justement sauterai sur le fait qu'elle soit faible. Non, elle venait de se faire violer, et même si on se déteste, je me dois d'être là pour elle. Je baissa la fermeture éclair de sa robe, celle-ci glissa sur ses chevilles. Elle leva les pieds, l'un après l'autre, pour se placer à côté. Je lui fit signe de lever ses bras, et lui enfila le vêtement. Elle s'assit dans le lit, me regarda avant de prendre la parole, sans trop savoir quoi dire:

-Je... Tu... Ecoute... Merci. Merci, beaucoup Matthew, pour Luke... et pour là... Je t'en ai énormément voulu pour ce que tu m'as dit au restau, mais... ce qu'il s'est passé dehors, tu m'as sauvé... 

-Ne me remercie pas. Tout est de ma faute, si tu es sortie c'est à cause de moi... Maintenant, arrêtons d'en parler et couche toi.

-Matthew... S'il te plaît, n'en parle à personne, je... je le ferai moi même quand j'en serai capable. S'il te plaît, cette soirée reste entre toi et moi. Pour l'instant.

-C'est promis princesse. Je l'embrassa sur le front, ce qui nous surprit tous les deux. Elle s'allongea dans son lit et je la borda. On se souhaita mutuellement une bonne nuit, et je partis dans ma chambre. J'étais tellement épuisé par les évènements qui venaient de se passer, que je tomba directement de sommeil. 


Une liaison interdite!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant