Seul contre tous

19

Une heure plus tard, la porte s'ouvrait sur Farlan qui venait se coucher. Levi était dans son lit la lumière éteinte en faisant sablant de dormir pour éviter un discussion avec son ami. Il ne voulait pas lui faire face, pas maintenant qu'il savait la vérité sur lui.

Le lendemain, Levi fut le premier réveillé, il s'habilla en vitesse et parti petit déjeuner ou plutôt fuir Farlan de peur qu'il ne lui pose des questions.
Il rejoignit Isabelle au self, elle était déjà de très bonne humeur et chantonnait et taquinait Levi sur sa mauvaise humeur du matin qui vue son humeur habituelle était vraiment quelque chose.
Farlan lui avait raconté l'histoire de la jeune fille. Elle était arrivée quand elle avait 10 ans, sa mère une toxito l'avait oublié dans un parc alors qu'elle allait chercher sa came, une vieille l'avait trouvé et conduite aux services sociaux et à se foyer où elle vit depuis maintenant 4 ans.
Elle a 16 ans aujourd'hui, un an de moins que le blond qui est pour elle un grand frère et un an de plus que le ténébreux grincheux.
Elle n'a pas non plus eu une vie facile, mais c'est jeune fille pleine de gaité et de bonne humeur, toujours en train et rire et de sourire, ce qui agaçait le noiraud au début mais finalement, sa lumière compensait sa froideur et ils s'étaient vraiment rapprochés.
Isabelle lui avait déjà demandé pourquoi il était là, mais comme avec Farlan, le plus jeune avait toujours refusé de donné la moindre information personnelle à qui que ce soit, même pas à eux.
Une voix les interrompit alors qu'ils dégustaient tranquillement leur petit déjeuné.
« Levi Ackerman ! »
Le petit se lève intrigué et se dirige vers la directrice dans l'encadrement de la porte qui lui fait signe de la suivre. Un dernier regard en coin vers son amie qui lui lance un grand sourire et lui dit: « à toute ! »
Marine est là, mais ce n'est pas comme les autres jours quand elle vient voir comment il va et lui dire qu'ils n'ont toujours rien, aujourd'hui son expression est différente.
Levi est incapable de la déchirer. Elle est heureuse ! soulagée ? Auquel cas ça voudrait dire qu'ils ont de nouveaux éléments, ce qui serait une très mauvaise nouvelle pour le jeune homme, ou alors est-ce plus complexe que ça ?

Marine: « Suis moi s'il te plait »
Levi s'exécute et sans lui adresser le moindre regard, tous les deux sortent pour marcher dans la coure vide si tôt le matin.

Marine: « Bon, je ne vais pas y aller par 4 chemins, tiens, c'est pour toi ! »

Le garçon perplexe attrape la petite enveloppe blanche qui lui est tendue et essaye d'imaginer ce qu'elle contient. Marine n'a pas détourné son regard de lui. Elle essaye de décrypter sa réaction, mais le noiraud est une véritable tombe et ses yeux glaciaux ne laissent aucune émotion passer, même si en ce moment même elles le submergent.

Marine :« Je dois aller discuter avec la directrice, je te laisse la lire, j'imagine que la curiosité doit te démanger, je reviendrai te voir ce soir. Bonne journée Levi ! »

Elle arborait toujours ce même sourire, mais après avoir vu à quel point elle pouvait être mystérieuse quand elle le voulait, Levi n'arrivait plus à savoir si son sourire était honnête.
Mais elle avait raison, Levi mourait d'envie de découvrir le contenu de cette mystérieuse lettre, même si d'un autre coté, il en avait extrêmement peur.

Marine rentra alors dans la bâtisse et Levi resta là, seul dans la coure avec ce mystérieux bout de papier qui lui brulait les doigts. Il resta comme ça un long moment, planté là sans savoir quoi faire. Puis il se décida à aller se réfugier sous un arbre et s'assit. Il fixait l'enveloppe, la regardant sous toutes ses coutures mais n'osant pas l'ouvrir.
Un craquement derrière lui le fit sursauter.
Isabelle et Farlan sont là tous les deux avec l'air un peu inquiets.
Isabelle: « Heu, ça va Aniki ? Ça fait deux heures que t'es assis là tout seul dans le froid. »
Oh, deux heures déjà pense Levi, il n'avait vraiment pas vu le temps passer.
Farlan affiche son petit sourire désolé mais tellement honnête. Levi n'avait jamais ressenti ça avant, mais il n'avait vraiment pas envi qu'ils partent. Cette fois, il ne veut pas être seul !
Alors il fait un petit signe de tête à ses amis, les invitant à s'assoir avec lui, ce qu'ils n'avaient pas osé demander.
Farlan est rassuré que le petit noiraud ne lui en veuille pas. Isabelle rigole, comme d'habitude. Levi aime de plus en plus ces petits moments qui pourraient paraître simples pour tout le monde mais qui étaient tout le contraire pour lui. C'était inouï, mais tellement agréable. Il avait presque oublié le bout de papier entre ses doigts, avant qu'un regard un peu trop insisté dessus ne lui rappelle.
Farlan: « Qu'est ce que c'est ? »
Levi: « Heu, rien ! »
La froideur pourtant si habituelle du plus jeune refroidit instantanément l'ambiance.
Il ne sait pas ce qu'il y a a dans cette lettre, mais il sait que c'est très important, très personnel et très certainement très douloureux. Mais il ne sait pas pourquoi, mais il a cette soudaine idée folle qu'il n'avait jamais eu avant, il veut l'ouvrir avec eux, il veut qu'ils soient là quand il la lira, plus encore il veut qu'ils en découvrent le contenu en même temps que lui ! ça pouvait paraître fou pour quelqu'un qui toute sa vie avait tout fait pour cacher le moindre détail un peu trop personnel au monde; mais c'est ce dont il avait envi, tant pis si il risquait de le regretter.

Levi: « En faite, si ! ... »
Les deux amis très surpris que le plus petit relance le sujet écoutent très attentivement. »
Levi : « ... C'est mon assistante sociale qui me l'a donné, elle n'est même pas resté avec moi pour la lire, c'est forcement super personnel . »
A ce mot, les deux plus grands prirent ça comme un signe pour qu'ils partent et commencèrent à se relever, mais Levi les retint.
Levi: « La vérité.. La vérité c'est que je suis mort de trouille.... Je suis mort de trouille, et je veux pas être seul, vous voulez bien la lire avec moi ? »
En disant ça, il baissa la tête, honteux de demander une telle chose.
Ses deux amis étaient vraiment surpris d'une telle demande mais n'hésitèrent pas une seconde et se réinstallèrent de chaque coté de leur petit frère de coeur et lui lancèrent chacun au magnifique sourire bourré d'honnêteté, un sourire qui voulait dire: « On est là pour toi »