Chapitre 6 : La lutte

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J'appuie sans relâche sur la gâchette en secouant l'arme dans mes mains moites. Je commence a paniqué en comprenant dans quelle situation je venais de me fourrer. Je jette un rapide coup d'oeil au dealer devant moi, en laissant tomber mon bras le long de mon corps. L'arme glisse de ma main et dans un élan de survie, je cours vers la porte du bureau. Ma mission est vite coupée par un main qui attrape le tissus de ma robe. Un long bruit de déchirement coupe l'air, me terrifiant d'avantage. Roméo tient dans sa main la moitié du bas de ma robe. A tâtons, je touche ma cuisse nue. Mes yeux horrifiés fixent ceux du jeune homme devant moi qui s'est aussi figé quelques instants plus tôt. Ses sourcils froncés prouvent qu'il ne gére plus tout à fait la situation. Je cache ma culotte apparente avec l'autre coté du bas de ma jupe et continue ma tentative de fuite.

J'atteint la porte et l'ouvre dans la volée. Mon idée de m'enfuir le plus rapidement possible est brisée par le visage fermé de Sebástianò, figé devant la porte. J'ai un mouvement de recul. Un court moment de surprise utilisé par Roméo. Il se glisse à mes côtés et me ferme la porte sous le nez. Son corps contre le mien, je recule rapidement. Trop rapidement, puisque mes pieds se prennent dans la chaise et que je tombe pas terre. Me voilà réduite à la parfaite position de victime.

-Vénus, murmure Roméo en laissant tomber à ses pieds, le morceau déchiré de ma robe -ma si jolie robe-...

Je suis terrifiée par ce qu'il va se passer et lorsque ses chaussures commencent à avancer vers moi, je recule rapidement grâce à mes paumes de mains et mes pieds. Je me plaque contre le bureau, et fige mon regard dans le sien. Un sourire malsain glisse sur ses lèvres me faisant trembler.

Je viens de pointer une arme sur lui, j'ai voulu lui tirer dessus, m'enfuir et pour couronner le tout, je me retrouve dévêtue face à lui. Je ne suis pas sûr de pouvoir sortir saine et sauve de cette circonstance. Son regard mi contrarié, mi moqueur, ne me lâche pas. Quand il se trouve juste à coté de moi, je lui mets un grand coup de pieds dans le tibia. Il se recroqueville de douleur et j'en profite pour le faire tomber en me levant précipitamment. Je veux m'échapper mais la main de Roméo agrippe ma cheville dans mon élan, et je tombe par terre.

Toujours à terre, il me tire par les pieds. Cette scène est digne d'un film d'horreur. Mes mains s'accrochent à ce qu'elles peuvent, mes ongles éraflent le sol et le tissus de ma robe remonte irrémédiablement vers le haut. Je me demande pourquoi le coloss derrière la porte n'interviens pas. 

Mes jambes se débattent et je réussi à libérer une de mes jambes. Je le sens se mettre à genoux et attraper mes hanches en lâchant mes jambes.

Avec force, il ramène mon corps vers lui, faisant râper ma peau contre le sol. Il se plaque sur mon bassin, et je le frappe avec mes mains, comme je l'ai appris à mes cours de self-défense. 

Dans ma jeunesse, j'ai pratiqué une année de self-défense, qui me permettait de me rassurer et de prendre confiance en moi. Mais je n'avais jamais eu à utiliser mes leçons dans de vrais conditions. Désormais, je sais que j'aurais dû approfondir cet apprentissage. Sur le moment, je me sens vraiment incapable de le maitriser. Il est beaucoup trop puissant corporellement. 

Une violente gifle me ramène sur terre, brûlant au passage mon visage. Je pose ma main sur ma joue, d'un geste choqué et réconfortant.

-Espèce de connard de merde ! Jurais-je dans ma langue natal.

-Alors nous avons une petite française, constate Roméo en attrapant mes bras qui gesticulaient dans tous les sens. Arrête de bouger.

Facile à dire quand tu n'es pas en position de faiblesse. Je ne pris pas en compte son ordre et continuais à vouloir m'extraire de sous son corps.

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