Chapitre 4 : L'accusation

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Je reprends ma respirations par profondes goulées et pose mes mains sur mes genoux.

-Qu'est ce que tu fais là ? Répète-t-elle en s'approchant de moi.

Mon corps est collant et de la sueur perle entre mes seins. Quelle idée de courir sans soutient-gorge de sport ?

Je suis certaine d'être en ce moment, un mélange entre une tomate et un poivron.

-Je peux savoir pourquoi tu as utilisé ma farine ? demandais-je en retrouvant mon souffle. Tu aurais très bien pu choisir de cuisiner autre chose ou même aller en acheter toi même à la supérette.

Elle me toise du regard et rejette une mèche de ses cheveux sur son épaule. Ses yeux fixent les miens avec défi, mais mon regard ne quitte pas les pâtisseries qu'elle tient près d'elle avec protection. Comme si ils contenaient de l'or.

En y pensant, ils contiennent bien quelques chose de très chère...

-Oh, c'est bon, elle soupire en levant ses yeux aux ciels. C'est juste de la farine. J' t'en rachèterai.

-Non, mais là n'est pas la question...

Je relève mon buste pour tenter de la dominer de ma hauteur, mais c'était sans compter l'aide de ses talons. Mon dieu, si je m'habillais comme elle, ma mère en perdrais son Français.

-Toi, tu n'as pas répondu à ma question !

Son doigt me pointe et j'ai un mouvement de protection vers les muffins, près à tomber.

-Bon, vu que tu ne comprends pas le politesse. Je vais te reprendre les muffins. Et tu en feras d'autre avec TA farine, menaçais-je Louna en lui piquant son plateau garnit.

Je m'en fiche de ne pas avoir dit les bons mots en espagnol, tout ce que je veux c'est sortir d'ici avec ces fucking muffins. 

Mais dans ma tête, je me félicite mentalement d'avoir trouvé une aussi bonne excuse pour reprendre la coke de façon subtil. Elle tente de me reprendre des mains ses gâteaux, mais je réussie à la repousser.

Bon...Peut-être que je n'ai pas mesuré ma force puisqu'elle tombe par terre, comme une boule de glace qu'on aurait fait un peu trop pencher. En même temps, j'avais un doute sur la vraie utilité des brindilles qui lui servaient accessoirement de jambes.

Mon bras, fait la largeur de sa cuisse. C'en était affolant. Soit je suis une baleine, soit elle ne prend pas un gramme.

Le bruit de son corps qui s'écrase sur le sol attira l'attention de quelques curieux. Je tente de les ignorer. Je ricane intérieurement en la voyant glisser sur ses échasses pour se remettre sur ses pieds.

On dirait moi au ski, quand je me relève d'une chute ou Bambi sur le glace. J'eu un instant un peu pitié, mais je me rappelais de la froideur qu'elle a à mon égard. 

J'allais lui tourner le dos, ravie que ma mission est été un franc succès, quand une porte de la salle de boxe s'ouvre dans le dos de Louna. Un homme d'une vingtaine d'années sort en coup de vent pour s'arrêter en voyant Louna à terre.

Son visage est déformé par la rage et son corps émane une chaleur inquiétante. Oh la la, je n'aimerai pas être à la place de ma voisine à ce moment là.

-Espèce de Puta, grogne l'homme en se baissant vers elle.

Il agrippe le haut du t-shirt de la pauvre fille -enfin plutôt, le haut de son soutient-gorge, vu le peu de peau qu'il couvre-.

-Tu t'es moquée de nous ! Et de ton copain, sale pétasse. Tu vas en subir les conséquences ! Et c'est Roméo lui même qui tient à s'en charger.

Lost In Your FavelaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant