Chapitre 7 : La casa

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Une semaine est passée depuis le fameux incident du paquet de cocaïne et je n'avais eu aucune nouvelles de Roméo, ni de Louna. Je dois bien avouer que ça ne me dérange pas du tout. Au début, je restais sur mes gardes, je gardais toujours un couteau dans ma poche et j'étais aller me renseigner sur des cours de boxe en ville. Aujourd'hui, je suis sortie pour me renseigner sur les cours de l'Université, et rien n'est arrivé. Je ne me suis pas fait mystérieusement écrasée par un bus, et personne n'a mis le feu à la maison. 

Un garçon,  qui réside surement au conseil des étudiants, m'a informé que les cours de ma spécialité, c'est-à-dire l'économie et l'étude du marketing, commenceraient à partir du 6 septembre. J'ai noté la date précieusement dans mon agenda et l'ai marqué en alerte sur mon téléphone. Quand je sors du hall de la Fac, je me dirige vers l'arrêt de bus à laquelle je suis descendue quelques minutes plus tôt.

Si je veux aller au centre-ville, je dois prendre quel bus ? Mon doigt et mon regard parcours toutes les heures et toutes les destinations, écrites au stylo sur du papier collé au poteau d'arrêt. Je fini par pousser un cri de rage face à mon imbécilité. Je suis vraiment idiote ! C'est pas compliqué de trouver une maudite destination appelé centro de la ciudad.

-Tienes un problema ? me demande une voix à mes cotés.

Je relève la tête et mes yeux s'écarquille. Un frisson traverse mon corps et j'oublie totalement mon problème de véhicule.Mon coeur fait boum boum et mes hormones font yes yes. Le jeune homme penché au dessus de moi est trop mignon. Si j'étais dans un tiktok, les leds rouges se seraient surement allumées. 

Le teint allé, des yeux verts, et les cheveux noir corbeau qui tombent en mèche sur ses yeux. Il ressemble à une sorte de vampire...sans le coté tête de mort toute blanche. Mon visage passe par différentes grimaces qui doivent surement lui faire regretter son élan de gentillesse. Et bah bravo, il doit surement être en train de mettre un plan pour se barrer en courant.

-Non, euh...nada, enfin yes, oh brodel ! m'enrageais-je encore une fois.

C'est pas possible de paraître plus gourde que ça ! Il rigole et s'assois par terre à coté de moi. Il n'a pas peur de mettre son jean bleu foncé sur toute cette poussière alors que j'ai eu le réflexe de mettre ma veste sous mon postérieur. Je ferme les yeux, soupire et prend une grande inspiration. Je me reprends :

-Oui, j'ai un problème. Je ne trouve pas le centre-ville sur les horaires. Donc je ne sais pas quel bus prendre et ça m'énerve. Pourtant j'y suis allée l'autre jour avec ma voisine. Elle m'avait répété plusieurs fois le numéro du bus et comme d'habitude j'ai fait style d'avoir entendu alors que pas du tout. Et maintenant je me retrouve comme une estúpida

Il esquisse un sourire un coin en me regardant avec amusement. Je ne sais même pas si tous les mots que j'ai dit sont les bons, mais il a l'air de me comprendre. En quelques secondes il m'explique quel bus prendre et me donne quelques tuyaux pour m'y retrouver. Il est vraiment très sympa. Il est plutôt calme, et ne râle pas quand je lui demande trois fois de répéter. Le type de garçon que j'aime beaucoup. J'ai pu comprendre au cours de notre discussion qu'il étudiait aussi dans cette université mais en staps. C'est la cerise sur le gâteau !

-Merci beaucoup Pedro ! Le remerciais-je dans un espagnol impeccable.

-Je t'en prie ! Et n'hésite pas à venir me voir si on se croise, ou si tu t'es encore perdu avec les bus; 

Il me fait un clin d'oeil en partant, et mes joues s'échauffèrent. Il s'éloigne au loin et je le regarde partir comme dans un vieux film romantique. Il ne manquerait plus que la pluie et les violons, tiens. Comme il me l'a dit, 10 minutes plus tard je suis dans le bus, entre deux boloss, mais au moins, je suis dedans. 

Lost In Your FavelaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant