Chapitre 2

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Je toquais et entrais dans la classe en m'excusant de mon retard. Je m'assis à ma place, sortis mes affaires et fis semblant d'écouter le cours pendant que mes pensées vadrouillaient vers une enfance sombre.

Quand j'étais plus jeune, j'espérais toujours que ma génitrice revienne me relever après ses coups et qu'elle me murmure qu'elle m'aime même si je ne suis pas une fille.

Mais à force de rester au sol, blessé et brisé, j'ai appris que si quelqu'un vous hait suffisamment, peu importait qui tu étais et ce que tu faisais. Cette personne te hait et c'est tout. Pas de quoi en faire tout un plat.

La sonnerie retentit, me faisant sursauter. Il était déjà midi ?!
Je me dépêchais de ranger mes affaires et sortis de la salle de classe sans jeter un coup d'œil à personne.
Je ne supportais pas rester avec des gens pathétiques qui croyait que les "amis" existent.
***
- Hé ! Voyez qui est là !

Je soupirai.
Des gars de la classe 3-D me lançaient des regards moqueurs et méprisants en ricanants.

- Viens là un peu, Nagisa. On dit pas bonjour à de vieux copains ?, susurra le connard qui leur servait de chef.
- Non. Je suis de mauvaise humeur aujourd'hui, dégage connard.
- T'as dit quoi ?, grinça le gars.

Il s'approcha de moi et m'envoya une droite, me projetant dans une petite ruelle.

"Ugh, qu'est-ce qu'ils ne comprennent pas dans "je suis de mauvaise humeur" ?"

- Tu fais moins le malin là, hein ?!

Mes veines se gonflèrent et mon sang afflua. La ressemblance de ton entre ce pauvre gars et ma mère fit monter la haine que je porte à cette dernière.

- Qu'est-ce que tu comprends pas dans "je suis de mauvaise humeur" salopard ?, souris je.
***
Je sortis de la ruelle et jetai le mouchoir sale dans une poubelle en soupirant.

-Ah... Je suppose que je devrais travailler sur mon calme encore plus, me désolai-je. Je n'ai plus de temps pour déjeuner. Ils m'auront fait chier jusqu'au bout.
***
PDV Omniscient.
Le soir était bien avancé lorsque le balayeur passa dans la rue. Alors qu'il passait un dernier coup de balais près d'une ruelle, il entendit un gémissement de douleur. Il scruta la ruelle et retint un juron.

" Comment ces gamins se sont ils retrouvés dans cet état ?! "

Un îlot aux EnfersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant