Is It Love DROGO - En-Sang-Cellé - : Tome 2

Chapitre 29 : Final

Nous marchons à pas d'humain depuis que nous sommes partis du manoir. J'ai proposé à plusieurs reprises de porter ma femme, elle a refusé à tous les coups. Je ne sais pas si elle m'en veut toujours de l'avoir d'une certaine manière trahit ou si elle veut tout simplement me montrer qu'elle peut le faire seule, qu'elle n'est pas si faible que ça. 

Le temps passe. La nuit s'efface doucement laissant place à un soleil qui claque anonçant tout de suite la chaleur qui risquerait de tomber aujoud'hui. Sommes-nous prêt à affronter ce dernier ? Le pire de tout nos ennemis ? J'en doute. Nous sommes bien trop faibles pour pouvoir le supporter.

Elsa : J'ai besoin d'une pause.

Drogo : Je peux te porter.

Elsa : Non. J'ai envie de faire une pause dans ce café.

Elle me fait un signe de tête pour me montrer l'endroit en question. Je ne comprends pas. Un café ? Pour quoi faire ? Nous pouvons rien y faire à l'intérieur si ce n'est décorer la pièce.

Elsa : S'il te plaît.

Drogo : Tout ce que tu veux.

Je prends sa main dans la mienne pour traverser la route mais elle la retire me faisant comprendre que ce n'est pas une petite fille. Je soupire en passant une main dans mes cheveux mais ne fait aucun commentaire. 

J'ouvre la porte du café en question et invite mon amour à y aller en posant une main dans le bas de son dos.

Drogo : Qu'est-ce qu'on vient faire ici ?

Elle ne me répond pas, probablement parce qu'elle m'a déjà répondu à cette question plus tôt sans que je n'ai besoin de lui poser. Nous allons nous installer dans le fond du bar l'un en face de l'autre. Le serveur ne met pas longtemps à venir à notre hauteur. Nous sommes sans doute les premiers clients de la journée.

Serveur : Bonjour, que puis-je vous servir ?

Elsa : Un cafe allongé avec un chocolat chaud, s'il vous plaît.

Serveur : Je vous ramène ça tout de suite.

Il repart après avoir noté nos boissons sur son petit calpin tout déchiré de partout. Ces déchirures ont la marque des crocs d'un clebs. Peut-être que je pourrais aller me servir à l'étage pour me prendre un petit verre de sang avant de reprendre la route.

Elsa : Tu n'es pas bien là ?

J'hausse les épaules tout en lui répondant :

Drogo : Si, du moment que je suis avec toi, je suis bien.

Elle me sourit mais je vois bien que mes paroles ne semblent pas la convaincre.

Elsa : Je ne regrette pas d'être devenue une des vôtres, tu sais... Mais parfois, je me dis que peut-être...

Le serveur arrive avec son plateau toujours autant souriant que tout à l'heure. Il pose nos boissons en faisant attention de ne pas les renverser.

Serveur : Je suppose que le café est pour Monsieur...

Il termine sa phrase en posant la seconde tasse devant les yeux de ma femme.

Serveur : Et le chocolat pour Madame.

Elsa : Merci.

Elle lui décroche un sourire et je dois bien admettre que ça me fait chier. Je détourne le regard pour ne pas faire de commentaire désobligeant. Je me concentre alors sur les arbres de la forêt au loin s'agiter. Il y a du vent malgré le beau temps.

Elsa :  Que peut-être tu aurais été plus heureux sans moi...

Je fronce les sourcils en cherchant tout de suite son regard, bien évidemment, elle me fuit. Je soupire alors tristement et prends ses deux mains dans les miennes.