Entre Louve et loup - Twilight (Terminé)

Chapitre 10 - Avoir vu le loup

BTS – Epiphany

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There is nothing wrong with the way that people see the world

But they are just wrong

There is nothing wrong with the way I used to see the world

But then again, I was just wrong

It is when I discovered the covered part of our world

That I finally understood

Nothing would change but nothing would ever be the same again

It is only when you realize that

That you can try and make a move on

For when you accept your new reality

It is when your life becomes clear again

oOo

Je soupire de bien-être. Je me sens tellement bien ici, à l'aise, sereine. Les yeux fermés, je respire l'odeur de l'océan, j'écoute le bruit des vagues qui s'écrasent sur le sable et contre les rochers. Je laisse ma tête aller en arrière et inspire profondément.

Peut-être que venir ici n'était pas une si mauvaise idée, finalement. Peut-être que je vais trouver ce que je cherchais en partant.

Et l'occasion de tirer un coup en même temps.

Je réprime les pensées salaces de ma conscience en secouant la tête, un sourire aux lèvres. Je suis irrécupérable. Mais ça fait du bien de pouvoir être tranquille au point de ne pas se frapper mentalement pour ce genre de choses. J'ai l'impression de respirer enfin.

Maintenant que je sais la vérité, je me sens plus dans mon élément : je sais ce qui se passe, je suis capable de contrôler les événements. Et surtout, je comprends tous les sous-entendus et les indices qu'on m'a mis sous les yeux depuis le début. Ce n'est pas rien. Et ça fait un bien fou.

Je sens un mouvement à ma droite et ouvre les yeux automatiquement.

On parle de ce que le corps humain est capable de faire ou quoi ? Juste les réflexes, ce truc est génial : je n'ai même pas besoin d'y penser pour ouvrir les yeux. Mieux que tous les robots du monde.

À côté de moi, Zéèv se redresse et s'étire. Nous sommes assis sur la plage de First Beach, la plus grande de la réserve indienne. Le temps n'est pas vraiment au beau fixe, il faut croire que les deux derniers jours ont été des cadeaux du ciel. Zéèv m'a avoué que la tendance ici, c'était plutôt le gris maussade avec une petite bruine à faire enrager Jake. Et c'est peu de le dire, je ne l'ai jamais vu autrement que souriant, à tel point qu'il en est étourdissant, ce mec. Cet homme. De trente-huit ans. Bref. Je m'en remettrai un jour.

Donc cet après-midi, la nature a repris de ses droits et même s'il ne fait pas très beau, il fait encore assez chaud pour ne pas trop souffrir de la brise marine. Par contre, demain on ne devrait pas avoir autant de chance, apparemment.

Autant en profiter aujourd'hui alors !

Le jeune Indien a décidé de m'emmener ici après notre petit-déjeuner – qui s'est transformé en énorme brunch, en passant – pour me montrer un peu tous les endroits de son enfance. Il a décidé de me faire visiter entièrement la Push. Je vois bien que c'est un moyen pour lui de s'ouvrir davantage à moi, de m'offrir toutes ses vérités. Donc cet aprem, on a commencé par la plage. La base, à ce qu'il paraît.

- Je vais finir pas m'endormir, marmonne-t-il la voix rauque.

Je souris. On est deux. On est trop bien, là. Depuis qu'on est arrivés, on a juste profité du moment en silence. Il n'y avait pas besoin de plus.