Entre Louve et loup - Twilight (Terminé)

Chapitre 17 : Les loups ne se mangent pas entre eux

Elton John – Watching the planes go by

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Je rends son étreinte à Seth en le remerciant. Bordel, ça doit se voir à deux kilomètres que mon sourire est figé. Je m'envoie deux claques mentales pour me décoincer un peu. C'est quoi mon problème ? Depuis quand je suis stressée à l'idée de rencontrer des gens ?

Tu deviens ridicule, Louve.

En m'écartant du père de Peter, je me tourne vers une femme qui m'observe, un gentil sourire aux lèvres. Elle, pour le coup, paraît son âge. C'est très étrange de se dire qu'elle est mariée à Seth, qui paraît avoir vingt-cinq piges. Trente aujourd'hui, avec sa barbe poivre et sel.

En revanche, malgré son air plus âgé, elle paraît contenir toute la douceur de son mari. Quand elle me sourit, deux fossettes trop mignonnes apparaissent sur chaque joue. Elle me couve d'un regard très maternel, et j'ai soudain l'impression désagréable d'être en face de ma mère, avant le départ de mon père. Quand elle avait encore toute sa tête.

Elle m'ouvre ses bras et je reste immobile un quart de seconde de trop avant de m'avancer pour l'étreindre. Je vois du coin de l'œil Peter qui lève un sourcil.

- Louve, je suis ravie de te rencontrer enfin. Je m'appelle Millie, je suis la femme de Seth et la maman de ce chenapan de Peter.

Sa présentation plutôt officielle m'intrigue un peu, mais je suis surtout happée par sa voix. Elle vibre dans des octaves assez basses pour une femme, et ça lui donne un air encore plus maternel qu'avant. Je me sens un peu impressionnée.

Pour oublier l'image de ma mère qui se superpose à la sienne, je me concentre sur son apparence. Elle est à peine plus grande que moi, plutôt costaude, des cheveux noirs bouclés qui lui arrivent aux épaules. Elle porte de très belles boucles d'oreille artisanales faites de fils de coton et de perles colorés. Ses yeux sont maquillés avec un trait bleu vif au niveau de ses cils aussi longs et fournis que des faux. Ses vêtements sont très amples, poncho en laine beige sur pantalon large en soie bleue.

Un savant mélange de traditionnel et de moderne. Ça me fait penser à la décoration de la maison. J'en mets ma main à couper, c'est elle qui s'en est chargée.

Je me gratte la gorge :

- Merci de m'accueillir, Millie. Je suis ravie de vous rencontrer aussi, vous avez une très belle maison.

Elle me sourit et me caresse la joue tendrement. Mon cœur fait un sursaut qui n'a pas pu échapper aux hommes de la maison. Génial.

- Merci, ma belle ! C'est moi qui me suis chargée du plan et de la décoration d'intérieur. Cette maison est mon petit bijou.

- Peter et moi habitons ici aussi, ma Millie, lui lance son mari en récupérant les maniques qu'il avait laissées sur le plan de travail à mon arrivée.

Elle se contente de rire en lui envoyant un baiser et je reste abasourdie par sa gestuelle qui, je le jure, est la même que celle de ma mère.

Je dois ouvrir des grands yeux pas très polis, car Peter me pousse hors de la cuisine, Zéèv à sa suite.

- Venez m'aider à mettre la table, tous les deux ! lance-t-il.

Il sort une pile d'assiettes qu'il pose sur la table de la salle à manger et commence à les disposer. Je m'avance pour l'aider, et me rends compte que je poste toujours la bouteille de vin.

- Oh ! Zéèv, les fleurs ?

Elles ne sont plus dans ses mains.

- Je les ai mises dans un vase, dans la cuisine. J'ai tellement l'habitude, ajoute-t-il en rigolant. Ne bouge pas, je vais leur donner le vin.