Akaashi n'avait même pas essayé de fuir ses responsabilités en quittant sa salle le plus rapidement possible pour éviter son aîné. Il savait pertinemment que c'était peine perdue et le cri de Bokuto à l'entrée de sa salle à peine la sonnerie retentit, lui donna raison.
Nullement essoufflé, alors qu'il avait sûrement dû sprinter dans les couloirs pour arriver ici à cette heure-là, le capitaine de volley s'agitait dans tous les sens, ne pouvant contenir son excitation. Rien qu'à le voir comme ça, Akaashi était déjà fatigué – sa matinée chargée et son mal de crâne qu'il avait difficilement réussi à surmonter n'arrangeaient rien –.
— Akaashi ! Dépêche-toi, le fantôme nous attend !
Encore une fois, le manque de discrétion du capitaine avait parlé de lui-même. Les regards intrigués des élèves de la 2.6 pivotèrent vers le troisième année qui s'agitait à l'entrée.
Un soufflement de nez exaspéré échappa au vice-capitaine qui s'empressa de ranger ses affaires et d'attraper son sac en bandoulière. Le brun traversa la salle en quelques pas sous le regard amusé de certains.
Arrivé à hauteur de Bokuto, il lui fit signe d'avancer avant de s'excuser du dérangement auprès de ses camarades.
— Je dois être rentré pour 16h30, signala-t-il au gris.
Ce dernier afficha un air bougon alors qu'ils descendaient les quelques étages qui les séparaient du gymnase.
— Ça nous laisse à peine une heure !
Pour unique réponse, Akaashi offrit un léger mouvement d'épaules. Mais à peine arrivé dans la cour du lycée que son aîné sembla oublier la "mauvaise nouvelle". Les yeux de l'as de l'équipe de Fukurōdani se mirent à pétiller avec éclat et un large sourire vint traverser son visage. Prenant la pause de la victoire, les deux poings en l'air, Bokuto se mit à s'agiter de plus belle.
— Hey, hey, hey ! À nous le fantôme !
À peine son exclamation finie, qu'une main hâlée vint frapper avec force le crâne du volleyeur, lui arrachant un cri de douleur. Une silhouette se détacha de l'ombre du capitaine pour se poster à côté, les sourcils froncés.
— C'est pas fini tes conneries ? grogna Echiko, un air aussi exaspéré qu'agacé sur le visage. J'aurais dû me douter que t'allais entraîner Akaashi-san dans tes bêtises.
Un rictus amusé se dessina aux coins des lèvres du brun face au regard désemparé de son capitaine. Face à l'aura écrasante de la bleue, Bokuto n'en menait pas large. Et alors que le gris se mettait à protester, Echiko tourna la tête vers Akaashi, ignorant complètement les plaintes de celui qu'elle venait de frapper. Cette indifférence suffit à achever le pauvre Bokuto qui switcha en emo mode.
'faiblesse numéro 6 de Bokuto : il aime être au centre de l'attention'
— Grrr, quand est-ce qu'il deviendra responsable ? soupira la bleue avant de relever le regard vers Akaashi. Je pense que je l'ai suffisamment calmé pour aujourd'hui, il devrait abandonner. Tu peux rentrer chez toi si tu veux.
Le brun fronça légèrement les sourcils et tourna la tête vers son capitaine qui semblait totalement largué, les yeux ronds, ses cheveux retombés sur son crâne. Le champion observait autour de lui, cherchant le soutien qu'il ne risquait pas d'obtenir auprès d'Echiko. Il soupira avant de reporter son attention sur son aînée.
— Je crois que je vais rester avec lui, mais merci quand même.
Echiko haussa les épaules avant de repositionner son sac de sport sur le bras. Elle jeta un dernier regard à Bokuto avant de lever les yeux au ciel, exaspérée.
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QUELQUES COUPS DE CRAYON ¦ k. akaashi
FanfictionAKAASHI KEIJI X MAEKO MINARI Depuis quelque temps, une rumeur court dans les couloirs de Fukurōdani : un fantôme circulerait la nuit dans l'établissement. On parle d'un fantôme aux traits féminins, vêtu d'un uniforme similaire à celu...