— Le fantôme est réapparu, couina une lycéenne traversant le couloir au côté de son ami.
Le garçon lui offrit une grimace avant de la questionner sur ce qui lui faisait dire ça.
— Des traces de sang ont été retrouvées dans le lycée, dont une marque de main sur la porte du gymnase deux. C'est une des manageurs de l'équipe de volley qui est tombée dessus.
Une mine horrifiée déforma le visage du lycéen alors qu'un frisson désagréable lui parcourait la nuque. Au début, il ne croyait pas vraiment à ces histoires de fantômes, persuadé qu'il s'agissait d'une énième rumeur née d'un lycéen ennuyé. Mais aujourd'hui, certains réticents de Fukurōdani croyaient à cette histoire, les témoignages et les preuves s'enchaînant.
— Ça fait froid dans le dos, souffla l'adolescent. J'espère ne jamais croiser sa route.
— Et moi donc ! approuva la fille. Je ne comprends pas comment l'équipe de volley peut continuer à s'entraîner dans ce gymnase hanté.
— Gare aux mauvais présages, souffla le lycéen.
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La rumeur s'était répandue telle une trainée de poudre à travers l'académie Fukurōdani, laissant la peur se faufiler parmi les plus trouillards. Un vent de panique soufflait dans l'établissement. Le fantôme revenait dans chaque conversation, sortait de toutes les bouches. Les hypothèses et théories allaient de bon train, et peu à peu, le mensonge se mélangeait au vrai. Les 'on dit' amplifiaient et se transformaient en 'il s'est passé', chacun rajoutait son grain de sel.
Parmi ces lycéens en effervescence, Akaashi se frayait un passage, suivit de près par Kyōko, son étui à violon sous le bras. La longue chevelure brune de la lycéenne était lâchée, s'agitant gracieusement au rythme de ses pas.
Ils se dirigeaient vers le self, tous deux trop flemmard pour préparer leur bento en ce vendredi matin. Malheureusement pour les deux étudiants, nombre de lycéens semblaient avoir eux aussi été frappés par le tristement célèbre syndrome de la flemme, donnant pour résultat un embouteillage devant la cantine.
— Kyōko ! Akaashi-san !
Les deux interpellés se retournèrent vers les mains qui s'agitaient quelques mètres devant eux. Echiko et les manageurs de Fukurōdani leur faisaient signe de les rejoindre et les deux lycéens ne se firent pas prier. Ils les rejoignirent en quelques foulées et Kyōko entama directement la discussion avec ses camarades de troisième année.
— J'ai trouvé un élève perdu en venant, se moqua la brune en désignant Akaashi du doigt.
Une grimace déforma le visage du passeur déclenchant le rire de son aînée. Les discussions repartirent de bon train que le passeur écoutait d'une oreille discrète sans se donner la peine d'y prendre part.
Cependant, le silence exceptionnel de Suzumeda le fit tiquer. La manager ne reflétait pas son habituelle bonne humeur et s'était, au contraire, murée dans le silence, les traits tirés et fermés. Son éternelle queue de cheval pendait sur le haut de son crâne et sa bouche ne formait qu'un arc courbé vers le bas. Toute trace de positivité s'était échappée de Kaori Suzumeda.
Il avait entendu l'histoire de la paume de main ensanglantée et bien qu'au début, Akaashi était réticent à l'idée d'y croire, il ne remettait pas en doute la parole de son aînée. Elle n'était pas Bokuto à l'imagination débordante, il le savait bien. Suzumeda était toujours positive et avenante et elle avait les pieds sur terre.
Elle avait trouvé cette trace de sang, il en était persuadé. Et le visage de la manager le montrait bien, retirant toute trace de doute chez ceux qui soupçonnait un mensonge.
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QUELQUES COUPS DE CRAYON ¦ k. akaashi
FanfictionAKAASHI KEIJI X MAEKO MINARI Depuis quelque temps, une rumeur court dans les couloirs de Fukurōdani : un fantôme circulerait la nuit dans l'établissement. On parle d'un fantôme aux traits féminins, vêtu d'un uniforme similaire à celu...