Le reste de la semaine s'était passé sans encombre pour Maeko comme pour Akaashi. Ils ne s'étaient pas croisés, Akaashi passant énormément de temps avec l'équipe de volley pour préparer le tournoi de printemps. Quant à Maeko, elle avait fui comme la peste les lieux collectifs pour passer la majorité de son temps dans les espaces reclus du lycée.
Cependant, le calme de cette semaine fut brutalement rompu le vendredi soir, pour l'un comme pour l'autre. En ce qui concernait la noiraude, la cause de cette rupture venait de sa mère, chose pas forcément surprenante. Cette dernière était rentrée dans une énième crise d'hystérie provoquant la fuite de sa fille. Et pour Akaashi, le problème venait justement du club de volley-ball et de l'irresponsabilité de celui qui leur servait de capitaine : Bokuto Kōtarō.
Ce dernier venait de réaliser, à plus de 20h passée, qu'il avait oublié les maillots au lycée et que ces derniers n'étaient pas lavés. Or, le club de volley en avait absolument besoin pour le lendemain, ayant un match contre une équipe du district.
Voilà pourquoi Akaashi se retrouvait à pédaler en pleine soirée en direction du lycée. Car c'était lui qui avait dû s'y coller, habitant le plus proche du lycée. Il devait aller chercher le plus rapidement possible les maillots pour les laver chez lui, prier pour qu'ils sèchent le plus possible dans la nuit et les ramener le lendemain matin. Il se promit de le faire regretter à son aîné, las de devoir sans cesse réparer les erreurs de son capitaine.
Le froid lui mordait la peau et ses mains commençaient à virer au bleu. Il profita d'un stop pour resserrer l'écharpe autour de son cou puis se remit en route. Une dizaine de minutes, il apercevait l'entrée du lycée totalement déserte. Il poussa son vélo jusqu'au parking à vélo et tiqua.
Un autre vélo se trouvait là, jeté à la hâte contre le portail. Intrigué, Akaashi s'approcha après avoir attaché son véhicule à l'aide d'un antivol. La bicyclette était en piteux état, dépourvue de garde-boue et aux pneus usés. Le volleyeur se demandait même si ce n'était pas dangereux de rouler avec des pneus dans cet état.
Mais n'ayant pas le temps de plus s'attarder, il s'attela à escalader le portail, bondissant de l'autre côté avec souplesse. Son cœur battait à vive allure, effrayé à l'idée de se faire voir. Il s'éloigna en courant du portail, rejoignant rapidement les espaces ombragés, à l'abri des regards. Il longea l'allée principale rapidement, il devait se montrer efficace.
Focalisé sur son objectif, Akaashi ne fit pas attention à la lumière qui venait de s'éteindre sous le perron. Il accéléra ses pas et arriva quelques instants plus tard devant la porte métallique du gymnase numéro deux. Il sortit les clefs de sa poche, que Bokuto avait oublié chez lui il y avait de cela quelques jours, et tourna la clef dans la serrure.
Mais la porte ne bougea pas d'un iota lorsqu'il la tira. Il tourna la clef dans l'autre sens, les sourcils froncés et cette fois-ci elle s'ouvrit sous la poigne du lycéen. L'ouverture produisit un fracas qui fit sursauter le volleyeur. Il jeta un coup d'œil rapide derrière lui pour s'assurer que personne n'arrivait dans sa direction puis alluma la lumière.
Akaashi comprit que quelque chose clochait lorsqu'il passa la porte, ses pieds foulant la terre sainte du gymnase. Premièrement, s'il n'avait pas réussi à ouvrir la porte du premier coup, c'était qu'elle était déjà ouverte. Sachant que c'était Kaori qui s'était chargée de fermer le gymnase, c'était une chose impossible. Deuxièmement, une trace de terre salissait le sol à quelques mètres d'Akaashi. Troisièmement, quelques gouttes rouges traînaient sur le parquet.
Un sinistre frisson parcourut l'échine du lycéen qui retint sa respiration. Maudissant son capitaine, il restait pétrifié, ne sachant que faire. Toutes ses observations ne le menaient qu'à une seule et unique conclusion : il y avait quelqu'un dans le gymnase.
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QUELQUES COUPS DE CRAYON ¦ k. akaashi
FanfictionAKAASHI KEIJI X MAEKO MINARI Depuis quelque temps, une rumeur court dans les couloirs de Fukurōdani : un fantôme circulerait la nuit dans l'établissement. On parle d'un fantôme aux traits féminins, vêtu d'un uniforme similaire à celu...