Nous avons tous une idée du XVIIe siècle.
Certains pensent aux robes, aux froufrous et à la richesse, d'autres songent aux injustices de cette époque, l'hygiène et les guerres.
Mais quand on y est et qu'on doit faire face à tous cela, c'est autre c...
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Ambre poussa les battants des portes avec violence et les gardes aux côtés des murs sursautèrent. Habituellement, à huit heures du matin, après avoir passé pratiquement deux heures à se préparer, elle était loin de faire preuve d'autant d'énergie.
« Je n'en crois vraiment pas mes yeux Ambre, vous imaginez ? Traiter ainsi une enfant ! S'exclama Alice de vive voix
- Ça n'a pas manqué de me surprendre non plus, vous allez voir je vais leur faire la peau à ces idiots. Ils ne sauront même plus se reconnaître dans une putain de glace. »
Ambre surprit le regard lourd d'un des gardes à l'entente de son ton et de surtout son insulte.
« Quoi encore ? J'ai encore le droit de parler comme je veux non ?! Hurla-t-elle.
- Toutes mes excuses mademoiselle de Siguiste. »
Elle frappait le sol avec une telle ardeur que tous les courtisans se retournèrent sur son passage, Alice devait être horriblement gênée devant tout ce spectacle. Ambre avait les joues rouges, elle était d'une telle colère et à vrai dire, elle n'avait pas dormi de la nuit, trop occupé à réfléchir à la façon dont elle allait leur refaire le portrait.
Durant l'interminable cérémonie du lever, elle tenta de se contenir sous des faux-sourires hypocrites mais intérieurement elle bouillonnait. Quand la reine eut enfin fini, les courtisans s'élancèrent à sa suite en fonction de leurs grades et quand ils entrèrent dans la salle à manger, le roi arrivait lui aussi avec sa cour. Il lui adressa un sourire alors qu'elle se relevait de sa révérence.
« Mademoiselle de Siguiste, venez vous joindre à nous, nous devons célébrer notre reprise des répétitions pour le spectacle. »
Ambre hésita, après leur baiser c'était la dernière chose qu'elle voulait faire, la marquise de Montespan lui adressait un regard meurtrier, la reine faisait comme si elle n'était pas là, la Vallière fuyait son regard et Alice l'encourageait. Ce fût les yeux jaloux des courtisans qui décidèrent Ambre, c'était un début à sa vengeance.
