Nous avons tous une idée du XVIIe siècle.
Certains pensent aux robes, aux froufrous et à la richesse, d'autres songent aux injustices de cette époque, l'hygiène et les guerres.
Mais quand on y est et qu'on doit faire face à tous cela, c'est autre c...
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Ambre regarda son reflet dans le miroir, ses lèvres étaient flamboyantes, ses yeux étaient soulignés par des couleurs dorés et ses joues étaient aussi carmins que son teint était pâle. On lui avait proposé de lui appliquait du blanc de ceruse, mais Alice avait arraché le pot des mains de leur camériste. Apparemment, même si cette poudre était miraculeuse car elle gommait les imperfections -les nobles en avaient un paquet !- mais surtout, c'était un acide corrosif qui détruisait la peau à petit feu mais qui pouvait aussi s'en prendre aux dents, à la poitrine... En bref, l'amidon ferait toujours l'affaire !
Ambre se leva, elle allait devoir s'habiller, même si elle avait revêtu son corset. Clara était sensée revenir sous peu mais cela faisait une bonne dizaine de minutes qu'elle avait déserté. Ambre soupira, elle devait être la-bas dans moins de quinze minutes, elle était l'invitée d'honneur.
La porte claqua, Clara arriva en tenant une lourde boîte en main, Victoire à ses côtés qui tenait un de ses chatons contre son corps. La blonde se leva.
« Enfin ! »
Ambre ouvrit les bras, un sourire aux lèvres et Victoire s'y jeta en rigolant alors qu'elle lui caressait les cheveux avec tendresse.
« J'ai cependant une raison qui justifie mon retard, regardez cela ! Sa grâce la duchesse elle-même vous a envoyé ceci... Il semble y avoir un mot...»
Ambre récupéra la boîte, inquiète, on ne sait jamais ce qu'elle pourrait avoir écrit... Elle décrochera l'enveloppe :
« Je n'allais tout de même pas vous laisser séduire mon beau frère sans une robe digne defaire tomber la Montespan à la renverse ! — Liselotte, qui vous aime. »
Ambre rit, évidemment, la duchesse était une entremetteuse de talent en plus d'être une commère très douée. Assurément qu'il ne pouvait y avoir qu'elle pour faire cela.
« Qu'est-ce ? demanda Victoire, toujours agrippée à elle.
- Nous allons bien vite le savoir ! »
Ambre posa la boîte sur le lit et souleva le couvercle blanc, elle enleva le contenu. Il y avait dedans une robe d'un bleu foncé sur des couches de blanc nacré dont la taille était incrustée de perles et le décolleté, de très fines pierres précieuses blanches. Cette robe devait valoir plus que ce qu'un ouvrier de Versailles pouvait gagner pour en une dizaine d'année de travail.
C'était magnifique. Elle sentit son ventre se tordre délicieusement à l'idée de paraître devant le Roi habillée ainsi, mais elle n'en restait pas moins gênée. Ambre était toujours en proie à un dilemme infiniment compliqué, le désir ou la raison ?
