Nous avons tous une idée du XVIIe siècle.
Certains pensent aux robes, aux froufrous et à la richesse, d'autres songent aux injustices de cette époque, l'hygiène et les guerres.
Mais quand on y est et qu'on doit faire face à tous cela, c'est autre c...
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Ambre admira la prodigieuse verdure couvrant les jardins de Versailles, en grande partie pour éviter le regard intimidant de Louis. Elle savait qu'il la regardait fixement, mais elle était loin de mesurer l'ampleur de cet agissement. Le jeune roi la contemplait comme si elle était le joyeux de la couronne, le diamant le plus brillant, un diamant qu'il convoitait. Et les jardins de Versailles, qu'il aimait plus que tout, étaient bien trop fade sans la présence lumineuse de son diamant brillant de mille feux.
Ambre fit la malheureuse erreur de tourner la tête, attirée malgré elle par son accompagnateur. Quand elle croisa son regard, ses prunelles d'un bleu éblouissant. Elle ne savait pas si c'était le crépuscule qui donnait cette couleur, elle remarqua au bout de quelques secondes qu'il avaient arrêtés de marcher. Le Roi avait profité de sa torpeur pour s'avancer vers elle, où peut-être était-ce elle ? Ils étaient attirés l'un par l'autres comme des aimants.
Ses lèvres s'approchaient dangereusement, et les yeux d'Ambre faisaient des allers retours entre ces dernières et ses yeux électriques. Elle déglutit, elle n'était pas sûr de pouvoir lui résister plus longtemps. Son souffle devint plus fort, son cœur battu puissamment dans sa poitrine et ses paupières faiblirent. Son corps l'avait encore trahie. Happé par sa beauté, par son odeur, ses lèvres n'étaient plus très loin de celles de Louis.
Louis la serra contre lui de sa main droite, doucement, il leva sa main gauche pour la poser sur la joue d'Ambre. Cette dernière senti les lèvres de Louis effleurer les siennes, son cœur se stoppa, elle chancelait.
Alors qu'elle allait lui rendre son baiser, les lèvres la quittèrent, Ambre ouvrit les yeux, Louis avait reculé et la fixait avec un sourire enfantin.
« Nous sommes rien de plus que des amis, n'est-ce pas ? »
Ambre hoqueta, elle avait sous estimé le sadisme de Louis. Elle le laissa faire quand il enveloppa sa main dans les siennes, même si une multitudes de fourmillements remontaient jusqu'à son épaule. Il déclara d'une voix faussement solennelle :
« Mais si votre position a changé, je me ferais un plaisir de poursuivre cette activité...passionnante.
- C'est de la triche !
- J'appellerais plutôt ça comme...un aperçu de ce que vous rejetez. »
Ambre murmura des paroles inintelligibles, furieuse. Si Louis avait été n'importe qui, elle aurait déjà quitté les lieux, mais c'était impossible, on ne refuse pas une demande du Roi. Si Louis l'invitait à passer du temps avec lui, elle ne pouvait rien faire d'autre que de lui obéir.
Elle s'en voulait tellement d'être aussi faible face à lui, son cœur fondait comme de la glace à ses côtés. Et pourtant, elle devait passer outre sa passion et laisser la raison l'emporter. Mais c'était si dur !
