Duc d'Orleans
Ambre observa les ouvriers dans les jardins avec les lèvres pincées, elle remarqua avec dégoût la charrette qui faisait sortir chaque jour les cadavres des travailleurs, le chantier était dûr et les mesures de sécurité trop superficielles. Chaque jour, les courtisans ignoraient la sombre et morbide charrette qui partait et revenait chaque jour, sans arrêt, à l'infini.
C'était normal, qu'ils aient eu envie de se révolter, tout comme elle l'avait pensé au début. Elle s'était senti en colère de cette absence de réaction... Mais malgré son envie de les supporter, elle les haïssait plus que tout, tout d'abord parce qu'ils avaient tué Olivia, qui ne pouvait pas être plus innocente dans cette histoire, ils avaient tué un mère, une amie,et une femme d'une très grande force. Tous ça pour... Pour quoi ? Mais ils s'en étaient pris à d'autres courtisans, n'avaient cessé de s'attaquer à elle mais aussi, et c'est ce qu'elle trouvait de plus étonnant, il voulait destituer le monarque de ses fonctions. Et le dernier Roi de France l'avait payé de sa vie, si cette rébellion en arrivait à son point culminant, elle pourrait causer la mort du Roi-Soleil.
Par sa faute, et celle d'Alice, car il n'y a que leur venue en 1668 qui aurait pu causer cette rébellion, au XXIe siècle, Ambre n'eut jamais entendu parler de complot.« Vous observez les chantiers ou leurs bâtisseurs ? »
Ambre vit le duc d'Orléans s'avancer, en compagnie de son amant, le chevalier de Lorraine. Il avait le visage fermé, et Ambre se sentirait intimidé par son sérieux si sa toilette n'était pas aussi extravagante, du orange, c'était audacieux. Sa perruque noir parfaitement lissé contrastait avec les frisotis blonds de son amant.
« Les deux, votre grâce.
- J'ai appris, que vous avez été attaqué peu après que je sois parti. Je vous confère mes sincères excuses.
- Ce n'est pas votre faute, et je m'en sors bien. Répondit-elle avec une certaine amertume.
- Vous avez raison, c'est la faute de mon frère. Il
ne m'écoute jamais, ça devait être moi, c'était moi qui devait leur parler, j'ai fait la guerre à leur côté. Ils m'auraient entendu, et cela nous aurait épargné tous cette histoire de fausse reconnaissance... Et qu'un complotiste s'en prenne à vous. Continua t-il avec hésitation. »
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La Marquise du Soleil
HistoryczneNous avons tous une idée du XVIIe siècle. Certains pensent aux robes, aux froufrous et à la richesse, d'autres songent aux injustices de cette époque, l'hygiène et les guerres. Mais quand on y est et qu'on doit faire face à tous cela, c'est autre c...