Chapitre 18

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Disclaimer : Ce chapitre peu heurter la sensibilité de certaines personnes, donc faites attention en le lisant. Bonne lecture !


Le doux soleil matinal nous réchauffe. Raphaël a choisi de prendre le petit-déjeuner en terrasse, dans un café près du parc, celui où je vais courir avec Sky. D'ailleurs, je n'avais jamais remarqué ce petit coin, c'est très agréable.

Raphaël a commandé de tout, pour être sûr que je ne manque de rien. Mais je ne suis pas en sucre. Je prends une gorgée de jus d'orange et pique un petit pain au chocolat pendant que, lui boit son café et dépose de la confiture sur de la baguette fraiche. En le voyant faire, je ne peux m'empêcher de rire. Il lève la tête et me regarde perdu :

- Puis-je savoir ce qui vous fait ricaner mademoiselle ?

- La manière dont tu étales ta confiture, c'est hilarant. Tu es tellement concentré, attentif à ce que ça ne dépasse pas de la tartine. C'est un peu comme si tu étais en train de faire une lourde opération.

Alors pour illustrer mes dires, je l'imite en fronçant les sourcils puis en plissant les yeux.

- Content d'avoir égayé votre journée gente dame. Mais sachez que je suis tout aussi concentrée et attentif, pour effectuer d'autre tâche, comment dire... plus plaisante, dit-il taquin.

Je ne m'attendais absolument pas à ça, je sens le sang affluer du côté de mes pommettes. Je suis tellement gênée. Je baisse la tête et continue à manger sans un mot. Mais comme je le pense, mon ange m'en empêche. Il se rapproche de moi, tend la main et la pose sur ma joue. Il relève délicatement ma tête. Yeux dans les yeux, son sourire est espiègle :

- Oups, j'ai comme l'impression que mon trésor est au maximum de l'embarras.

- Comment je peux me retrouver dans une situation pareille ? bredouille-je.

- En te moquant de moi. Mais nous aborderont ce sujet plus tard, rien ne presse.

Doucement, il se penche au-dessus de la table et dépose un délicat baiser sur mes lèvres.

***

Après avoir fini de nous remplir l'estomac et d'avoir payé l'addition, Raphaël me prend la main. Nous zigzaguons entre les passants, comme deux jeunes adolescents. A petites foulées, nous tournons vers une allée de box ou de garages. Il sort une clé de sa poche et déverrouille le cadenas. Il soulève la trappe, ce qui laisse place à une magnifique moto :

- Un petit bijou, c'est une Triumph Bonneville Speedmaster. Alors voici notre petite activité. Nous allons longer la côte à moto et s'arrêter profiter de la mer. Ceci, vous convient-il ?

- Parfaitement, j'ai hâte de prendre la route.

Il sourit de toutes ces dents, il me passe un casque que j'enfile avec empressement. Il m'aide à monter sur cette magnifique monture, je mets mes mains sur les montants en fer. Il enfourche la moto à son tour et démarre, puis soudainement, il freine. Je suis déséquilibrée et la chance de rester en place et de me retenir à sa taille.

Je l'entends rire et dire :

- C'est comme ça que je veux rouler trésor. Tes mains me tenant la taille. T'es prête ?

- Prête !

Le moteur rugit et nous quittons la ville pour les routes désertes de la côte. Raphaël prend de la vitesse. C'est alors que je suis transportée par un sentiment de liberté renait en moi. Ça fait bien longtemps que je n'avais pas ressenti ça. Je me sens tellement bien, tellement légère et heureuse.

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