L'Académie [Tome1]

Fragilité

Le mois de mars de pointait déjà le bout de son nez apportant avec lui un peu plus de douceur et de lumière dans ses journées. Le printemps arrivait et c'était la saison préférée d'Emma. Voir de jour en jour la nuture s'éveiller, était un régal pour ses yeux et ses dessins. Malheureusement cette année elle ne pouvait pas prendre le temps de peindre les fleurs des pommiers ou des rosiers. En effet, les élèves de dernière année étaient contraints à fournir un travail acharné afin de maximiser leurs chances d'obtenir leurs Aspic. Emma passait donc plus plus clair de son temps à la bibliothèque avec ses amis. Il devenait difficile de trouver des moments d'intimité avec son petit ami. Cela créait quelques tension au sein de leur jeune couple. Adam avait des facilités qu'Emma n'avait pas et celle ci devait redoubler d'effort pour obtenir un résultat à peine satisfaisant. Malgré le soutien d'Adam, celui ci s'impatientait et lui demandait beaucoup d'attention. Emma savait qu'elle ne devait pas s'égarer mais il était si difficile de lui resister. Louise avait alors été d'un grand soutient et lui avait imposer sa présence vingt-quatre heure sur vingt-quatre et l'encourageait à réviser. Adrien avait tenu son engagement auprès de Quentin et les deux jeunes hommes disparaissaient après les cours dans la serre pour réviser la botanique. Quant à Ana, elle semblait être sur un petit nuage. Alex ne la lâchait pas d'une semelle et elle paraissait toujours aussi réservée lorsqu'ils étaient ensemble, surtout dans la grande salle. Emma savait à quelle point la petite espagnole était timide et cela ne la surprenait guère de ne pas les voir s'embrasser ou avoir plus de contact. Elle avait déjà surpris Ana écrire des petits mots le soir qu'elle allait ensuite envoyer le matin très tôt à la volière. Des petites attention qu'Emma trouvait adorable. C'était ça leur intimité à eux et Emma les enviait presque. Elle aussi aimerait recevoir des petits mots doux de la part d'Adam. La jeune fille soupira et se reconcentra sur son devoir d'histoire de la magie.

Plus loin, penchée sur son manuel de potion, Léna de Vigne caressait sa bague de fiançailles. Elle repensait à la dispute qu'elle avait eu avec Simon lors de la Saint Valentin. Le mariage avançait à grand pas et cela l'angoissait. Bien que les parents du jeune faux couple s'occupaient des préparatifs du mariage, Léna n'avait cessé de changer d'avis ce qui avait rendu Madame de Vigne et Madame Dupont particulièrement agacées. Il devenait évident que Léna souhaitait mettre des bâtons dans les roues des préparateurs afin de reculer la cérémonie autant que possible. Simon, qui avait comprit ce petit jeu et avait été d'abord irrité de l'attitude puérile de sa fiancé et avait finit par la comprendre. Celle ci avait finit par se faire à l'idée du mariage et chaque jours qui passaient était un pas de plus vers sa prison dorée. Depuis leur dispute, les échanges entre eux étaient froid et lorsqu'ils se montraient en public, ils jouaient la comédie. Une habitude, un rôle qu'ils interprétaient à la perfection. Ils avaient beaucoup perdu de leur complicité. Bien que le don de Léna lui permettait de lire les pensée de Simon, la communication était difficile. Cela faisait quelques jours qu'elle réfléchissait et observait sa bague longuement. Devait elle faire le premier pas ou attendre que les choses s'arrangent d'elles même ?

- Léna, très cher !

- Carina, dit Léna en reprenant son rôle de fiancée parfaite.

La-dite Carina était une jeune fille de sa maison qui appartenait au cercle des enfants de nobles. Celle-ci avait des manières hautaines et un air supérieur qu'elle héritait de sa mère, présidente de la Communauté de Sorcellerie du Portugal, soit l'équivalent du Ministre de la magie en France. La CSP était très proche du système Français qui visait à éradiquer les hybrides. Le Portugal comptait même le plus grand nombre de chasseur d'Hybride et, par conséquent, " d'arrestations" de Loup Garou. Un record que le Portugal affichait fièrement. La plus part des Loups Garou restant fuyaient en Grande Bretagne ou au Brésil, des pays où être un Hybride n'est pas puni par la loi.