L'Académie [Tome1]

Doutes Et Traditions

Simon n'avait pu s'en empêcher, Adrien était si proche de lui. Lui, ce garçon qu'il avait tant détesté. Lui, qui n'avait pas eu peur de faire son coming out. Lui, celui auquel il ne pouvait s'empêcher de penser depuis le soir de leur retenue. Il plongeait ses yeux dans les siens, il était si proche. Comment résister ?
Simon avait plaquer ses lèvres contre celles du garçon. Une chaleur s'etait dégagé de lui et il ressentait tant de chose en lui. De la peur, de la panique, de l'excitation, de l'amour, de la haine. Adrien lui rendait son baiser. Soudain, le goût d'alcool fort prit le dessus sur les pensées de Simon. Adrien avait beaucoup bu. Il ne se souviendrai sûrement pas de ce baiser. Simon recula. Non, cela ne devait pas se passer ainsi. Comment Simon n'avait il pas vu voir l'état d'ivresse d'Adrien ? Et si il ne se souvenait plus de ce baiser demain ? Simon ne pourrait pas aller le voir. Il prit peur et disparu loin. Il rentra à l'Académie, où une grande partie des élèves étaient déjà dans leurs dortoirs. Il en fit de même. Quel idiot, pensait il. Cela ne devait pas se passer comme cela. Adrien devait se souvenir et il devait l'embrasser car il en avait envie, pas car il était ivre. Simon eu honte. Honte d'avoir ignoré l'ivresse d'Adrien et à présent, honte d'avoir laissé le garçon seul, dans le froid. 

Il ne pensait qu'à faire demi tour. Mais si quelqu'un le voyait ? Les rumeurs allaient si vite à Beauxbatons. Sa réputation ne devait pas être salie encore moins si elle remontait aux oreilles de ses parents. Que penseraient Greforien et Saraline Dupont ? Que penseraient sa famille ? Une famille puissante dans le monde magique, une lignée de sang pur où il est ordinaire d'épouser sa cousine pour garder la ligne pur et noble. Il n'était pas rare pour Simon d'entendre parler d'une union avec Louise Jardindeau. 

Les Jardindeau étaient très proches des Dupont. Ils avaient partagés de nombreux repas à Versailles dans le prestigieux manoir des Jardindeau. Les parents de Louise étaient des gens aussi étroits d'esprit que ses propres parents. Louise et Simon s'étaient toujours haïs car leurs parents avaient toujours imaginés une union entre eux. Comment pouvait il encore vivre avec de telles traditions ? Après sa première année à Beauxbatons, Louise avait disparue des repas. Simon n'avait jamais eu envie de quitter ces soirées mondaines, jusqu'à ses treize ans où il s'était découvert une attirance pour les garçons. Cela avait commencé avec un de ses cousin lointain qui était encore à l'Académie. Anderius Montignac était le capitaine des  Renard de Fer et était particulièrement beau. Mais dès son départ de l'académie, Anderius avait été promis à Magnolia Dragondeau. Leur mariage avait été très heureux jusqu'au décès de la jeune épouse.

Simon pensa à Louise, elle avait réussit à penser par elle même, elle s'était émancipée d'elle même. Simon aurait donné n'importe quoi pour son courage. Ils auraient pu être ami, mais elle ne devait voir en lui que l'image du fils bien obéissant et adorateur de magie noir et de vieilles traditions. Peut être était il vraiment comme cela ?
Non, il n'était pas comme cela, pas dans le fond. Simon se mordit la lèvre si fort qu'il sentit le goût du sang sur sa langue. Il ferma les yeux essayant tant bien que mal à ne pas trop réfléchir.

Le lendemain matin, Simon s'éveilla en découvrant quelques paquets de Noël qui ouvrit sans grand intérêt. Ses parents étaient riches et lui achetait tout ce qu'il souhaitait, s'en était lassant. Il ne se plaignait pas mais il savait qu'aucun cadeau n'était fait avec amour.

Il découvrit quelques pièces de grand couturiers sorciers parisien : cravates qui se nouent d'elles mêmes, vestes et mouchoirs de poches. Une montre en or qui l'heritait sûrement d'un oncle lointain. Et enfin le plus gros paquet était très long et mince. Pas de doute, un nouveau balais. Greforien Dupont ne s'intéressait même pas à savoir si son fils aimait le Quidditch. Il savait simplement qu'il faisait parti de l'équipe de sa maison et pour cela, il ne devait pas se ridiculiser avec un vieux Nimbus 2000. Simon leva les yeux en sous pesant le paquet, le balais était si léger, ce devait être le dernier Étoile filante 2021 sorti il y a deux jours. Sans surprise, le balais noir métallisé prenait forme sous les yeux du garçon. C'était le plus beau balais qu'il n'avait jamais vu. Javier et Christian le regardaient avec envie.