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Je souris en me rappelant tout cela, et en me remémorant notre premier baisé. Notre premier vrai rencard.

Je le fixe toujours sous un œil dur. Tom lâche du regard son téléphone pour se tourner vers nous et en l'espace d'un instant le temps semble s'arrêter. Je ne vois plus que lui. Lui qui pose ses pupilles brunes dans les miennes et qui ne les lâches plus.

Sans même perdre une seconde mes jambes guide mon corps vers lui et je me mets à courir pour le rejoindre.

Je m'accroche à son cou alors qu'il pose délicatement ces mains dans mon dos pour me serrer fort contre lui.

Je pleure de plus belle et me colle à lui comme si ma vie en dépend. J'ai besoin de lui et ce contact physique me la prouve encore une fois.

Je me redresse après une bonne minute. Ces yeux sont rougis mais il détourne le regard pour regarder derrière moi alors que je le serre de nouveau contre moi.

Peu importe s'il m'en veut. Je veux l'avoir pris dans mes bras une dernière fois. J'enfouis ma tête dans son cou alors qu'il caresse doucement mes cheveux.

Il sent si bon.

Et il m'a tellement manqué.

Cette fois-ci, c'est lui qui ne me lâche pas. Après quelques minutes et des râles de la part de mes amis, nous nous sommes séparés.

***

- Alors Sam, la cuisine tout se passe bien ? Je demande alors que nous sommes sur la route.

Celui-ci se retourne à peine de son siège passager et répond.

- Oui, j'ai été pris par une grande équipe et ils trouvent que j'ai du potentiel alors pour l'instant tout se passe pour le mieux.

- Et toi Pad ? Je dis en me tournant vers la droite.

- Le lycée c'est cool, mais je ne sais pas trop ce que je veux faire, je verrais bien. Peut-être dans la photo.

C'est vrai que Paddy est le petit dernier et que toute sa vie est tracée, mais il faut qu'il fasse ce qu'il lui plaise, il a encore le temps. Et des parents qui sont là pour lui.

- Et toi El ? Me demande Sam.

Je jette un coup d'œil à Tom qui conduit attentivement. Puis Harry à ma gauche qui me sourit chaleureusement.

- Après la grande école j'ai suivi ce que je voulais faire, alors je suis rentrée dans une école de cinéma de France, j'ai eu mon diplôme à l'international et je recherche des réalisateurs qui auraient besoin d'aide et donc potentiellement de moi. Sinon, je travaillais dans une boulangerie, pas très réputer, mais elle faisait des bons pains.

- Pour ce qui est du travail, Tom pourrait t'aider. Commente Harry, ce qui fait lever la tête du concerner. C'est vrai Tom, tu travailles avec pleins de monde, il y en a forcément un qui cherche de l'aide. Tu as juste à glisser qu'Ella cherche du travail et le tour est jouer.

- J'ai trouvé du travail ici. Je m'exclame, ils font tous une grimace et je rigole. Vous n'avez quand même pas pensé que j'allais rester deux mois sans rien faire ? J'ai trouvé une boulangerie qui va me prendre, celle où j'avais fait un stage.

- Tu n'es pas possible. Se plaignent-ils.

Le reste du trajet s'est passé sans encombre, si on ne compte pas Harry qui s'est mis à danser tellement vite que la voiture bougeait. Même sous les nombreuses répliques de son frère ainé. Cette ambiance m'avait manqué, c'est un vrai plaisir de les retrouver. Et ce n'est que le début.

Quand nous sommes enfin arrivés, Tom prend l'initiative de prendre mes bagages toujours sans un mot. Tandis que les jumeaux me montrent ma chambre.

Leur maison n'a pas changé toujours dans les tons Londoniens blanc et rouge.

La chaleur et cette sensation de me sentir chez moi n'a pas changé non plus. Je me sens toujours aussi alaise.

- On a gardé ta chambre intacte.

Et ils n'ont pas mentis. Tout est resté à sa place.

Il y a encore quelques affaires que je n'ai pas pris avant de partir. Je suis partie si vite que j'en ai même laisser des chaussures.

Ma chambre est grande. C'est la chambre d'amis en réalité mais je passais tellement de temps chez eux, qu'elle est devenue mienne. Elle est blanche, en entièreté mais à un mur, celui où se trouve le lit, qui est recouvert d'un papier pain blanc avec des lignes verticales rose.

Je me souviens l'avoir choisi avec leur mère.

Je regarde le mur en face du bureau, où se trouve un cadre avec pleins de photos négligemment accrochés. Je souris face à nos têtes d'enfant et nos grimaces, nous avons changés et grandit.

Pour mes dix-huit ans passés en France, mes amis m'avaient offert une peluche ours géante et je la voit enfin. Elle est tellement grande qu'ils n'ont pas pu me l'envoyer alors ils l'ont laissé ici, laissant une trace de mon passage.

- Elle est plus belle et douce en vrai que sur les photos, je plaisante.

Ils rigolent et me voit admiré le reste. 

Amoureuse du frère de mes meilleurs amisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant