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Je m'étais promis d'en finir avec Dave.

Et c'est aujourd'hui le jour propice.

Je suis angoissée à l'idée de faire quelque chose de mal, je me rassure, j'en ai besoin.

Je ne pense même pas à Tom, notre sortie de l'autre jour m'a fait du bien et nous retrouvons peu à peu notre complicité.

Plus rien ne me retient en France, alors qu'ici, à Londres, j'ai tout.

Je prends mon courage à deux mains et écrit.

Salut !

Non, c'est trop amical, je ne vais pas le saluer.

Comment ça va ?

Est-ce que vraiment cela m'importe ? On recommence.

C'est terminer, toi et moi.

C'est beaucoup trop sec. Mais il faut qu'il comprenne.

C'est seulement après trente minutes qui me paraissent interminable que je trouve enfin le texte qui me convient.

« Dave, je pense que tu te doutes que mon message ne présente rien de bon en ton attention. Je ne vais pas passée par quatre chemins c'est déjà assez dur pour moi. Je ne supporte plus, que ce soient tes sauts d'humeur ou tes excuses à concernant les multiples filles qu'il y a eu quand tu étais avec moi. Oui, je dis était car aujourd'hui je mets un terme à notre relation. Il y a bien longtemps que je ne t'aime plus. Et tu le sais. J'ai essayé de t'en parler. N'essaye pas de me recontacter. Je ne pense pas revenir. Ella. »

Je souffle un bon coup. C'est enfin fait.

Un poids s'affaisse, je me sens mieux.

Comme si j'étais en apnée et que l'air venait enfin de rencontrer mes poumons.

Je me dépêche et cours jusqu'à la chambre d'Harry.

J'y retrouve également Sam, je leur annonce ce que je viens de faire et je vois sur leur visage qu'ils sont fiers.

- Sérieux, c'est super Ella ! Tant que tu es bien, c'est le principal.

Sam est au courant, de tout. Je lui en ai parler en rentrant du travail un soir ou je m'étais pris la tête avec Tom. Tout comme son frère, il ne m'a pas juger.

Je reste encore quelques minutes, nous tombons dans un fou rire incontrôlable. Car il faut savoir une chose c'est que si vous les avez dans votre entourage, vous êtes sûr de ne pas vous ennuyer. Ils savent trouver la faille et que vous soyer en dépression ou triste parce que vous venez de renverser votre glace par terre, ces deux-là ne vous laisseront pas plus de trois minutes avant de vous faire rire. Même inconsciemment.

Et je l'affirme par expérience.

Nous parlons et je finis par regagner ma chambre pour lire. Sam m'appelle ensuite pour manger. Je descends toujours autant détendu.

Bien que le personnage principal de mon livre m'ait légèrement énervé.

Je souris en arrivant à table et ils le remarquent.

Pour toute réponse j'argumente.

- J'ai enfin fais ce que je devais faire depuis longtemps.

Ils n'ajoutent rien, mais je sais qu'ils sont contents pour moi. Tom aussi sourit et je me demande pourquoi.

Le repas se passe simplement, comme toujours, je commence la vaisselle et rejoins ma chambre pour me changer.

Je m'allonge et décide finalement d'aller voir Tom, pour lui parler, lui dire, tout lui avouer.

Je me lève mais ma porte s'entre ouvre au même moment me stoppant dans mon élan.

Je vois Tom apparaitre et sourire.

Je pose mon téléphone sur la table de chevet à ma gauche et le regarde approcher du lit sans vraiment savoir quoi faire.

Il s'installe et s'assoie près de moi sur le lit.

- Pour être honnête, je voulais aussi venir te voir. Mais tu m'as devancé.

Il s'installe correctement et me regarde attentivement. Il y a juste la petite lampe qui nous éclaire se qui donne une ambiance plus pesante.

- Je t'écoute El.

Il a l'air inquiet.

Je n'ai tellement pas envie de le perdre, qu'il se fâche et qu'il s'en aille encore que je l'enlace comme si c'était la dernière fois.

- Du calme, je ne vais pas partir. Me dit-il.

L'un en face de l'autre, je le fixe sans vraiment savoir par où commencer.

Je baisse la tête et crois qu'une larme coule le long de ma joue.

- Tom, si tu savais comme je m'en veux, il n'y a pas un jour sans que je regrette. Je n'aurais jamais dû te dire ces mots, que je ne pensais pas. Je les regrette depuis qu'ils sont sortis et je m'en veux tellement. J'avais honte et j'étais jeune. Tu venais de me quitter et je ne savais pas se que je devais faire.

Un sanglot s'échappe de ma bouche mais j'essaie de me calmer.

- Je m'en veux parce que j'ai fui, au lieu de te dire tout ça il y a cinq ans, j'ai fui par honte et parce que j'avais peur. Je t'aimais tellement et je t'...

Je ne finis pas ma phrase et pleure, des hoquets me prennent et ne s'arrêtent pas.

- Ella, je ne t'en veux pas. Je voulais te le dire, je... je comprends que ça a été dur pour toi, comme pour moi. Quand tu es partie c'est une partie de moi qui s'en ai aller avec toi. Je... je ne t'ai pas quitté par plaisir sache-le, j'étais obliger. Je ne t'en veux pas je t'assure.

Je relève la tête et croise son regard plein de regret. Je souris malgré mes yeux qui me brûlent.

Une boule c'était former dans mon estomac il y a cinq ans, elle est aujourd'hui en train de partir, de me laisse tranquille.

Je suis en train de réparer les erreurs que j'ai commise et je le comprends aujourd'hui.

Il est celui qui fait battre mon cœur.

Il est celui qui m'a protégé, celui que j'aime par-dessus-tout.

Et j'ai beau me voiler la face, je le sais, et je ne peux plus le nier.

Et pendant un instant j'oublie Dave.

Ce qui est une erreur.

Il me prend dans ces bras.

Nous en avions tous les deux besoins de cette discussion. Qu'elle soit positive ou négative. Il le fallait.

Il sourit, et se penche pour que ces lèvres rencontrent les miennes. Et même avec cinq ans d'écart, il me fait toujours le même effet. Nos bouches dansent ensemble et j'ai l'impression d'avoir retrouvé ma moitié.

Nous ne sommes plus Ella et Tom, des adolescents perdus, non nous sommes adultes et pleinement conscient de ce que nous faisons. 

Je souris contre ces lèvres et nous nous séparons à bout de souffle. 

Amoureuse du frère de mes meilleurs amisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant