Gold Rose

XXI.

La soirée avait été agréablement pour les deux "amis". Ils avaient pu discuter gaiement sans interruption et, sans se mentir, tout les deux avaient rêvé d'une soirée pareille.

Mais Minho restait insatisfait. Il voulait dire à Jisung que ses sentiments étaient réciproques, qu'il rêvait de l'embrasser, de lui appartenir. Mais quelque chose le bloquait. Peut-être le fait qu'il n'avait connu ce sentiment qu'une seule autre fois. Que cette seule fois l'avait trainé dans un tourbillon de malheur. Mais Jisung était différent non? C'est ce qu'il disait avant aussi...

-Minho? L'appela doucement Jisung, coupant court à ses pensées.

-Ca te dirait qu'on aille se promener près de la rivière?

Le noiraud le regarda quelques secondes avant d'hocher la tête doucement. Ce bonheur auprès de Jisung n'était pas éternel, il le savait. Alors autant en profiter. Arrivés au bord de la rivière les deux hommes s'étaient assis, silencieux, profitants de ce moment où le temps leur semblait figé.

-Ce soir là... Débuta Jisung.  Je suis venu dans cette boîte, complétement perdu. Je venais de recevoir ma rose, dorée comme l'or. Je suis entré dans ce lieu si bizarre, la tête remplie de pensées divagantes. Et puis tu es apparus. Tu les as dissipées. Je ne sais pas si c'est parce qu'à côté de te beauté elles avaient l'air normales ou elles me paraissaient maintenant inintéressantes mais il n'y avait plus que toi dans mon esprit. Je suis revenu te voir, encore et encore, même quand j'ai découvert ton travail, dont, je t'avoue, je me fous pas mal. Tu m'attirais irrésistiblement et rendais mes pensées complétement veines. Et puis je t'ai accueillis chez moi, je t'ai proposé cette nouvelle vie que tu as acceptée, me permettant aussi de rester à tes côtés. Je tombe chaque jour un peu plus pour toi et, même si tu ne m'aime pas... Sache que je suis le plus heureux des Hommes d'avoir comme âme-sœur un être aussi magnifique que toi. Conclut le plus jeune en adressant un sourire éblouissant à son vis à vis.

-Jisung... Souffla Minho, qui, n'y tenant plus, saisit son cou pour le tirer vers lui et l'embrasser, mettant dans son baiser toute la passion dont il était capable. 

Les deux se séparèrent par manque d'air et se sourirent bêtement avant de recommencer plusieurs longues minutes.