𝕒𝕗𝕗𝕒𝕚𝕣𝕖 𝕕𝕖 𝕘𝕣𝕒𝕟𝕕𝕤, 𝕡𝕥.𝟚

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« Continue à courir, Estia ! s'impatientait le père.

- Papa... j'ai... j'ai mal aux jambes...

- Tais-toi et cours ! Ne t'arrête pas ! »

Au loin, vous pouviez apercevoir un mur, un mur dont la taille vous effrayait au fur et à mesure que vous vous en approchiez. Tu courais derrière ton père, qui te traînait en te tenant la main, menaçant de vous séparer à cause de la sueur qui se formait sur vos paumes.

« Allez ma puce ; on y est presque ; on va y arriver... »

Ses paroles étaient sans cesse coupées par le manque de souffle qui l'empêchait d'enchaîner.

Une dizaine de minutes plus tard, exténués, vous parveniez enfin devant la grande muraille. Une silhouette parut en haut de celle-ci, s'enjaillant de votre potentielle arrivée.

Elle descendit le long du mur et volait, laissant derrière elle une trace de gaz. L'équipement tridimensionnel.

Ses attributs féminins trahirent son identité anonyme. Elle posa le pied à terre avec modestie, comme si le spectacle qu'elle venait de présenter était anodin.

« Bienvenue, Nicolas, dans notre petit coin de Paradis ! s'exclama t'elle. »

Tu reculas quelque peu, effrayée par le ton distingué de sa voix.

« Alors, ma petite Estia..., entreprit-elle en s'approchant dangereusement de toi. Je suis ta nouvelle maman, maintenant. »

Tu écarquillas les yeux, ne prenant pas conscience de quoi que ce soit. Tu tiras la manche de ton père.

« Papa, elle est où Maman ? Et c'est qui elle ? Elle a l'air méchante... »

Le père virevolta, en furie. Il t'adressa un regard noir, ce qui te fit monter les larmes à l'œil.

« Voyons, voyons, Nicolas, reprends toi. Vous êtes tous fatigués, je vais vous emmener en lieu sûr. »

Tu tremblais de fatigue et de peur. Tes genoux menaçaient de lâcher tout ton poids.

« Non, s'il vous plaît, ramenez-moi à la maison, les supplias-tu.

- Estia ! Tu es une grande fille, alors tiens toi bien ! Sois coopérative, pour une fois ! »

Tu obéis alors, te pliant à la seule figure parentale qui demeurait. Tu n'avais qu'une envie : te serrer dans les bras de ta mère, de ta vraie mère, et de ne plus jamais ressortir de cette étreinte.

La dame s'approcha de toi, te lia de cordes et câbles à elle, et enchaîna avec ton père. Elle vous transporta jusqu'en haut des murs, tâche difficile car tu ne semblais toujours pas rassurée.

« Estia, gaine ton dos, et déplie tes genoux ! »

Tu ne pouvais empêcher de laisser couler les larmes désormais. Les deux adultes essayaient désespérément de monter le mur, agacés par ton comportement. Ton père balançait quelques fois des jurons, repris sans cesse par la femme qui vous accompagnait.

« On est bientôt arrivés, courage ! »

Tu te recroquevillais toujours plus, ralentissant alors encore votre escalade. Ton père te prit alors dans ses bras, affronta ton poids, et te portas pour éviter d'handicaper la meneuse.

Tu soupiras. Vous pouviez afin apercevoir le paysage qui se dressait devant vous, lointain.

« Bienvenue dans le district de Shinganshina, mes enfants ! »

Elle vous détacha minutieusement et prit le temps d'observer les alentours. Elle avait absolument tout prévu : libérer les gardes postés au canon et les tours qui permettaient de redescendre, n'apportant ainsi aucun soupçon sur votre arrivée.

« Le clergé est heureux de vous accueillir, annonça la femme. Vous y serez parfaitement bien logis. »

Elle se tourna vers toi.

« Estia, tu crois en Dieu, j'espère ? »

Tu grimaças.

« Non, décida le père. Mais je ne doute pas que son opinion évoluera. »

Elle sourit, et entreprit de vous conduire à l'abri. Les pieds souillés par l'effort, il devenait compliqué de tenir le rythme, mais, contrainte par ton père, tu subis.

« Regarde ma fille, ici on sera heureux. On s'installera dans la campagne, personne ne nous connaîtra, on fondera une nouvelle famille et tout sera merveilleux, te chuchotait Nicolas.

- Papa, je suis fatiguée... »

Il souffla et te pris à nouveau dans ses bras, te portant alors jusqu'au lieu d'arrivée. Tu étais rassurée par cette action. Papa n'était pas alors si énervé que ça, finalement.

La petite baraque ne se démarquait pas des autres. Votre rentrée ne surprit pas les hôtes déjà présents, laissant sous-entendre que votre arrivée était prévue.

Une vieille dame apparut au coin de la porte. Le regard apaisé, elle te fit esquisser un sourire au coin de ton visage.

Ton père te posa au sol. Tu toisais de ton regard encore larmoyant toute la petite famille. Elle était composée de trois petits garçons, bruns, l'air enfantin et innocents. Ils n'étaient pas plus vieux que toi. Un vieil homme se tenait au milieu d'eux, soigneusement habillé pour cette occasion. Il y avait aussi la vieille femme, qui avait entreprit de te prendre dans tes bras.

« Nous vous accueillons en tout honneur, élus des dieux, vous avez été envoyé par notre seigneur. Estia, Nicolas, divinités que vous êtes, bienvenus dans votre nouvelle famille.»

————

Hey !
Petite mise au point !
Tout d'abord, la mise en place de la religion n'est pas du tout un prétexte pour la dénoncer. Je ne m'attaque à aucune forme de croyance dans cette fiction, alors merci de le respecter ! (Je préfère le préciser, on sait jamais.)
Également désolée pour l'inactivité ! Vu les circonstances actuelles, j'aurais plus de temps désormais pour continuer ma fiction. D'autres projets sont aussi en cours d'écriture, je les publierai une fois cette fanfic terminée. Pas de suite (tome 2) prévue pour l'instant ! Je pense qu'un tome suffira. Si vous avez des questions, posez-les moi en commentaire, et n'hésitez pas à donner votre avis !
Les prochains chapitres apporteront d'autres précisions, je veux aussi pouvoir vous satisfaire sur le temps d'écran de Sieg ^^

A la prochaine,

-helloiamhappy <3

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 02, 2021 ⏰

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