𝕢𝕦𝕖𝕣𝕖𝕝𝕝𝕖 𝕟𝕠𝕔𝕥𝕦𝕣𝕟𝕖

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Petite entracte avant la suite de l'histoire !
(Se déroule lorsque Estia est encore en mission)
Bonne lecture !

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La nuit tombait sur la forêt. L'atmosphère se rafraîchissait à l'arrivée de l'automne, et le vent faisait voleter ta chevelure. Assise au sol, près du feu, tu n'avais pas trouvé meilleure occupation de voler un livre à Sieg et de le feuilleter, en attendant l'heure du repas. Julia trainait, bavardait pour finalement se poser et esquisser dans son carnet. Concentrée, elle ne semblait pas prêter attention au spectacle qui se dressait devant vous. Un jeune homme -probablement du même âge que Julia- avait pris l'habitude de lui lancer quelques regards depuis quelques jours. Tu en avais évidemment parlé à la concernée dès que tu l'avais remarqué, mais celle ci ne paressait pas intéressée par une quelconque relation. Tu forçais un peu, tu l'avoues, en taquinant autant l'amoureux que sa prétendante. Julia répétait qu'elle ne voulait pas d'une relation maintenant, sous prétexte qu'elle n'était pas rasée et pas propre, et qu'elle ne voulait pas se faire passer pour une « sarrasine », tu cites.

L'heure du dîner approchait. Tu abandonnas ton livre -qui s'avérait plus passionnant que tu l'imaginais- et commenças à couper quelques légumes pour la soupe quotidienne. Julia déserta, sous prétexte qu'elle devait se laver. Tu acceptas sans broncher, tu préférais cuisiner seule, vu le niveau médiocre que ton amie possédait. Tu coupas minutieusement chaque carotte, chaque chou et chaque patate et les envoyas dans l'eau bouillante. Tu rajoutas quelques épices que les Mahr avaient importé, principalement du poivre. Le bouillon prêt, tu envoyas Hyle chercher vos coéquipiers. Tous s'installèrent sans broncher, contents de remplir leur estomac. L'un d'eux sortit une bouteille de vin, l'ouvrît et servit les volontaires. Parmi eux, tu entrepris d'être l'une des cobayes. Les Mahr avaient des gouts de luxe, sans aucun doute. Le vin était frais mais brûlait la gorge, d'un goût savoureux et raffiné. Il accompagna ton repas, et lui donnait un peu plus l'air affiné.

La nuit était définitivement tombée sur le site. Les quelques soldats en fin de service s'occupaient de vider le reste de la bouteille tandis que Livai les fixait, dégoûté de voir ses soldats dans un état futile.

« Détends toi Livai, riais-tu. On a tous besoin de se détendre, des fois !

- Tu parles, ronchonnait-il. Des soldats dévoués à se bourrer la gueule. »

Tu roulas des yeux.

« Ça va faire un mois qu'on est là ! Laisse les passer du bon temps.

- Moi aussi ça fait un mois que je suis là ! Et regarde ce que je me coltine tous les jours ! s'exclama t'il en visant Sieg, assis un peu plus loin. »

Tu frottas ta main dans ses cheveux pour le taquiner.

« Arrête ça de suite Algyr. Tu me gaves.

- Monsieur est grognon, ce soir ! Va te coucher, t'as des petits yeux !

- Vas t'en, c'est mon dernier avertissement. »

Tu sentais un peu d'enjouement dans sa voix. Tu t'exécutas, rentrant dans son jeu. Tu te levais, frottait tes jambes et ton derrière pour faire partir la poussière. Tu laissas Livai à ses plaintes, et rejoignit ta tante. La lanterne à l'huile trônait dans cette dernière, illuminant l'espace clos dans les tons jaunâtres. Tu t'installas dans tes draps, et rattrapas le bouquin. Tu l'ouvris, et attaquas à nouveau la lecture.

A peine une dizaine de lignes plus tard, ta curiosité fut dérivée vers l'entrée de la tente qui s'agitait. Les cheveux blonds de Sieg s'incrustèrent, suivis de sa bouille fatiguée, comme chaque journée à côté de Livai.

« Je pensais pas que tu serais déjà au lit, plaisanta t'il. »

Il s'installa auprès de toi. Rien que sa présence avait réchauffé l'ambiance de la pièce. Tu restas plongée dans ton roman, sentant son regard se retourner brusquement vers toi.

𝚘𝚛𝚒𝚐𝚒𝚗𝚜 / Sieg x OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant