𝚘𝚛𝚒𝚐𝚒𝚗𝚜 / Sieg x Oc

𝕒𝕞𝕟𝕖́𝕤𝕚𝕖 (🍋)

Il s'approcha lentement, et frotta sa main sur ta tête.

« Désolé. J'aurais pas dû te demander ça. Tu pues, tu devrais prendre une douche. »

Tu rétorquas en le giflant.

« On parle pas comme ça aux femmes ! »

Vous riez en cœur et tu décidas de t'éclipser vers la salle de bain. Sieg avait bien préparé tes affaires, qui trônaient sur le porte-manteau. Tu fermas la porte à double tour et te fixait quelques secondes dans le miroir. Cernée, ta peau marbrée jonchée d'ecchymoses multiples gonflait ta mâchoire et te donnait un air fatigué. Tu nettoyas ton visage avec parcimonie, et l'eau fraîche qui coulait le long de tes tempes te faisait un bien fou. Tu te déshabillas ensuite, et mis le pied dans la douche. L'eau chaude n'arriva pas tout de suite, alors tu fus contrainte d'attendre un peu. Le feu s'abattît soudain sur ta peau fragile, et te fit soupir de satisfaction. La chaleur qu'elle te procurait te provoqua un grand frisson général. Tu frottais avec brutalité chacun de tes membres, ôtas la moindre bactérie sur ton corps.

— 🍋🍋🍋

Soudain, tu le sens contre toi, tu sens la chaleur supplémentaire qu'il t'apporte. Il est dos à toi, t'aide à te laver, en profite pour te caresser. Tu sens ses lèvres se déposer un peu partout, tu courbes le dos. Il posa ensuite ses mains sur tes hanches, il ne dit pas un mot, tout dans la sensualité et dans la délicatesse. Il se colle à toi, tu sens chaque partie de son corps, l'eau ne peut plus vous séparer, tu brûles d'envie de te retourner, de l'embrasser à ton tour, mais tu te retiens, te sentant tellement bien dans cette position. Alors tu te laisses faire, tu laisses ses doigts se balader, tu en restes même bouche bée. Il te murmure à l'oreille que tu es celle que tu as toujours voulue. Il t'enlace dans ses bras, ça t'apaise. Puis, il déplaça sa main doucement vers ta poitrine, titille tes seins, il est taquin, il joue avec toi. Tu sens son sexe se durcir peu à peu entre tes jambes. Il descend toujours, s'approche de ta chatte. Il te mord le cou, veut y laisser sa trace. Il joue toujours, et tu te sens monter. Ses doigts se glissent entre tes lèvres, glossies par ta mouille. Tu soupires de satisfaction, il aime ça. Il veut t'entendre, encore plus fort. Il rentre son majeur à l'intérieur de ton corps, plus chaud que l'eau qui coule entre vos peaux. Tu gémis, bordel que ça te fait du bien. Tu en veux plus, désormais.

« Hmm... encore... »

—🍋🍋🍋

L'eau se coupa net. Surprise par cet étrange épisode, tu te retournas brièvement. Tu étais seule. Tu ressentais pourtant cette excitation, tu étais persuadée qu'il était derrière toi, tel un prédateur qui léchait sa proie.

Sieg toqua à la porte.

« On a une coupure d'eau, je crois que la canalisation est bouchée. Je peux rentrer ? »

Tu sortis en trombe et te vêtis à la hâte. Tu déverrouillas la pièce et laissas ton nouveau colocataire rentrer. Il te toisa rapidement, puis détourna son regard, naturellement. Tu n'osais pas le regarder. Ce gars t'excitait autant que ça ? Il dressait toujours son air de gentilhomme devant toi, mais tu pouvais maintenant apercevoir la véritable bête en face de toi. Il se pencha vers le lavabo, dévissait les tuyaux, redressait quelques fois sa monture qui glissait de son nez. Et toi, tu ne pouvais te lasser de le regarder, de le découvrir à nouveau. Qu'est ce qui te rendait comme ça ? Sieg était l'ennemi, et tu étais réellement en train de tomber dans ce mépris ?

Tu t'éclipsas en silence. Il fallait que tu réfléchisses.

Tu avais le choix.

Assassiner Sieg Jäger, profiter de sa naïveté et s'éclipser, et alors empêcher Eren de déclencher le grand terrassement.

Mais c'était contraire à ton éducation. Toute ta vie, depuis que tu as appris qu'il y avait de la vie ailleurs, tu as voulu tous les anéantir. Accomplir cette tâche. Être Pro-Jäger n'était pas seulement une idée, mais ta religion. Pour que la paix règne, il fallait que les autres périssent. Vaincre, ou mourrir.

Mais il y avait tellement d'innocents. Un génocide n'ôterait que des vies chastes, tu le savais. Les vrais problèmes datant de la création du Grand-Monde, ainsi... il n'y avait pas de coupable. Alors, pourquoi s'attarder à vouloir se battre, et ne pas essayer de négocier ?

Mais il y avait Sieg. Tu commençais sérieusement à t'attacher. Qu'est ce qu'aurait dit Julia...? On a sûrement pas retrouvé son corps. Et tu ne te souvenais pas de l'avoir vu, quand tu étais en forêt. Mais tu sentais sa présence. L'amnésie de cet événement commençait à te rendre folle. Il s'était passé quoi, concrètement ? Trahison ? Tu n'étais pas toi-même, peut-être... mais qui avait pu vous surprendre ? Et puis vous surprendre à quoi faire ? C'était louche. Sieg cachait quelque chose, c'était évident. Ce qu'il annonce n'est probablement pas vrai, mais tu doutais que ça soit entièrement faux.

« C'est bon, j'ai réparé les tuyaux. Tu es restée un peu trop longtemps sous la douche, la canalisation n'était pas prête à ça, riait-il. Estia, ça va ? »