Les enfants de l'avenir. Tome 1: Rencontre avec les héros.

Jalousie ?

À peine Harry et Scorpius eurent passé la porte de la salle commune, Drago se jeta sur eux.
- On peut savoir où vous étiez tous les deux ? Hermione n’a pas arrêté de te chercher partout Potter, tu vas te faire passer un sacré savon si tu veux mon avis. Quant à toi, Lily te cherche, fit Drago en se tournant vers Scorpius.
- Lily, il lui est arrivé quelque chose ?
- Non, elle te cherchait, je n’en sais pas plus, elle n’a rien voulu me dire.
- HARRY JAMES POTTER !
- Aïe, fit-il quand Hermione le tapa sur l’arrière du crâne.
- Je peux savoir où tu as passé trois heures de ton temps ?
- Moiaussij’veuxsavoir, fit Drago d’une voix à peine audible.
- J’étais avec Scorpius et on n’a pas vu le temps passer, Hermione, on discutait.
- Pendant trois heures, tu crois que je vais te croire ?
- Qu’on va te croire… fit Drago.
- Dis donc Malfoy, on t’a pas parlé a toi. Va voir ailleurs si on y est, fit Hermione énervée que Harry disparaisse pendant trois heures et ne revienne qu’après le couvre-feu.
Drago avait retrouvé son masque, sur lequel aucune pensée ne pouvait se refléter. Mais on voyait qu’il aurait bien eu envie de dire à Granger d’aller se faire voir. Vu le futur que Potter et lui avaient, c’était à lui de faire une crise et non pas à elle. Mais Scorpius l’avait éloigné du savon que ce prenait Harry par Hermione.

- M’emmerde la Granger aujourd’hui, lui ferais bouffer…
- Père !
- QUOI ? J’ai DÉJÀ demandé MILLE fois de pas m’appeler PÈRE !
- Drago, si tu préfères. Hermione est juste inquiète, ça ne fait que quatre mois que la guerre est finie pour vous.
- Pas une raison. Et puis il était où pendant trois heures ?
- Avec moi, Harry l’a dit : on a passé la soirée à parler. Ne fais pas de crise de jalousie pour rien.
- MOI jaloux, de quoi ? JAMAIS DE LA VIE !
- Mouais c’est ça… Soit, tu n’aurais pas vu Lily ?
- Elle doit être dans sa chambre, fit Drago en haussant les épaules.

Scorpius alla voir si Lily était bien dans sa chambre, comme le lui avait dit Drago.
- Ma Lilou, tu me cherchais ?
- Je ne t’ai pas trouvé en sortant de la Grande Salle, et tu avais emporté ta carte avec toi.
- J’avais besoin d’être un peu seul ma Lilou.
- Elle te manque Elena ?
- Tu ne peux pas savoir à quel point, et j’ai peur qu’elle m’oublie si on ne se dépêche pas de rentrer.
- Je suis sûre que papa et père font tout pour nous ramener Scorpius, et puis ils doivent savoir qu’on est ici, papa lui aura sûrement dit quand Elena ne t’a pas vu revenir.
- Tu as sûrement raison petite sœur. Tu as fini tes devoirs ?
- Oui, tante Hermione nous a aidé à les finir.
- Bien, je vais te laisser dormir. Bonne nuit ma Lilou, dors bien.
- Bonne nuit Scorpius.
Scorpius lui fit la bise sur le front avant de la recouvrir et de quitter la chambre.
- Ah Harry, alors Hermione ?
- Pire qu’avant la guerre.
- Je t’ai entendue.
- Je file sinon c’est ma mort assurée. Bonne nuit.
Quand Harry rentra dans la chambre, Drago y faisait les cent pas, tout en murmurant des choses que Harry ne comprit pas.
- Ah Potter, la prochaine fois que tu disparais comme ça, dis à ta mère poule où tu es.
- Gné ?
- Une phrase, tu sais ce que c’est ? Un sujet, un verbe et voire un complément.
- Tu comptes toi aussi me passer un savon pour avoir été à la Tour d’Astronomie et parlé avec un de nos enfants ?
- Je n’ai que faire de savoir avec qui tu passes tes maudites soirées.
- Au fait, Scorpius m’a révélé pourquoi aucun enfant ne parlait de Pansy et de Théodore.
Drago se figea et se retourna vers un Harry au visage triste.
- Bah abrège.
- Pansy et Blaise ont eu un accident de voiture et enfin… Tu vois ?
- Oh mon dieu, Pansy.
- Oui, mais le plus triste c’est que Pansy-Hermione ne connait absolument pas sa mère.
Drago s’était effondré sur son lit, le visage blême et répétait « Pan’s » à tout bout de champ. Harry ne savait pas quoi faire, il n’avait jamais été très doué pour réconforter les autres. Il avait toujours été maladroit, que ça soit avec Cho ou avec Ginny, il ne savait pas comment il devait s’y prendre. Il s’était contenté de s’assoir sur le lit de Drago et de lui tapoter maladroitement le dos, dans un geste qu’il voulu réconfortant. Il pouvait très bien ressentir la peine que Drago devait avoir. Si lui devait perdre Ron ou Hermione, il n’était pas sûr de pouvoir rester calme.
- Je sais que tu dois avoir beaucoup de peine, après tout, elle à été ta petite amie pendant des années, mais dis-toi qu’elle partira heureuse de savoir qu’elle va se marier et avoir deux magnifiques enfants.
- Comment pourrais-je la regarder dans les yeux en sachant qu’elle va mourir dans quelques années ?
- Je crois qu’elle le sait déjà Drago, mais je ne pense pas que Neville le sache.
- Pansy n’a jamais été ma petite amie, elle est au même titre qu’Hermione pour toi, ta meilleure amie.
- Ça ne change rien Dray, elle compte beaucoup pour toi.
Harry et Drago parlèrent encore un moment jusqu'à ce que les autres viennent se coucher aux aussi. Bien que Drago fut triste, il refusait de ce laisser abattre par cette nouvelle et ne voulait rien révéler aux autres, ce qu’il fit comprendre à Harry.