Chapitre 16

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   Après notre sortie à la falaise, nous rentrons à la maison. Je me sens différente, mieux, libéré. Je ne sais pas ce qu'il a fait, mais ça a marché. Je suis prête à aller de l'avant, je suis prête à retomber enceinte, à ne pas rester sur un échec.

Je suis Devon, qui monte les escaliers, avant de rentrer dans notre chambre pour se changer. Je referme la porte derrière moi avant de m'approcher pour me retrouver face à lui.

Je le pousse sur le lit et m'installe à califourchon avant de commencer à déboutonner son jean.

- Qu'est-ce que tu fais ? me demande-t-il en stoppant ma main sur sa braguette.

- Je veux qu'on réessaie de faire un bébé, dis-je en embrassant son cou.

- Non, dit-il en me repoussant.

Je me redresse, avant qu'il ne me force à m'asseoir à côté de lui. Je retire sa main de ma cuisse et me lève brusquement, en posant un regard surpris sur lui.

- Je ne comprends pas.

Il se lève et reboutonne son jean.

- Les choses auraient pu mal finir à cause de cette grossesse. Qu'est-ce que j'aurai fait sans toi dans ma vie ? Le médecin a dit que ça pouvait éventuellement se reproduire.

- Justement, ce n'est pas sûr, il faudra surveiller.

- Et si ça recommence et qu'on ne le détecte pas assez tôt ?

Je croise les bras sur ma poitrine.

- Alors quoi ? Tu ne me toucheras plus jamais ? C'est ça ton plan ?

- Je ne te baiserai plus sans capote en tout cas.

- Tu es en train de me dire qu'on n'aura jamais d'enfant ?

- Si ça permet de te garder en vie, alors oui.

- Tu es un vrai connard !

Je sors de la pièce en claquant la porte tellement fort que, les murs en tremblent.

Je ne crois pas une seconde, ce qu'il vient de me dire. Il sait que ce n'est pas sûr que ça se reproduise, il n'avait pas à dire ça.

Je suis une boule de nerfs, ses paroles mon énervée et blessé. Je vais voir la première personne à qui je pense en ce moment, le seul qui peut me réconforter et essayer de comprendre la situation.

Mike.

Je frappe à la porte d'entrée de la maison, qui s'ouvre sur un Mike torse nu, portant un simple short gris de sport.

- Kyara ? Qu'est-ce que tu fais là ?

- J'ai besoin de te parler.

Nous nous installons sur le canapé, et commence à tout lui raconter, du moment où Devon m'a emmené à la falaise jusqu'au moment où j'ai claqué la porte et que j'ai quitté la maison.

- J'allais partir à la salle de boxe, viens avec moi.

Ce n'est peut-être pas une mauvaise idée, j'ai besoin de frapper dans quelque chose pour me défouler.

Je le suis jusqu'à la salle. C'est la première fois que je rentre dans un lieu comme celui-ci. Il a commencé à suivre des cours de boxe avant qu'on se sépare, je pense que ça l'a aidé après notre rupture.

Ça respire la testostérone ici, je crois que je suis la seule fille présente. Mike salue plusieurs gars et me présente comme une amie.

J'attache mes cheveux en queue-de-cheval, avant qu'il m'équipe de gants de boxe noirs. Je me retrouve face à un sac de frappes beaucoup plus gros que moi.

- Tu vas pouvoir te défouler maintenant, me dit Mike.

Aujourd'hui, les frères Ortega me font passer par toutes les émotions possibles et inimaginables. Mais je dois avouer que faire sortir mes émotions me plaît, je sais que j'en ai besoin. Mike tient le sac de frappes contre lui et m'encourage à taper dedans aussi fort que je peux.

Mes poings s'écrasent, rapidement contre le sac.

- Je t'ai dit de mettre toute ta force dans tes coups. Si ça peut t'aider, imagine que c'est mon frère ou une personne que tu détestes. Tu peux te venger, alors profite, c'est le moment.

Je fixe l'objet qui va me servir de défouloir et relance mes poings avec plus de force, plus de colère. Je me rends compte que j'aime ça, que ça me fait du bien.

- Continue, Kyara, c'est bien défoule-toi.

* * *

À la fin de la séance, je suis épuisée, je n'ai plus d'énergie, mais ça m'a fait du bien.

Mike m'aide à enlever mes gants de boxe.

- Tu ne devrais pas en vouloir à Devon de réagir comme ça. Il a eu tellement peur de te perdre. Je comprends sa réaction, si j'étais à sa place, je t'aurais dit sûrement la même chose. Et puis vous pouvez adopter aussi, c'est une possibilité.

- Non, je ne veux pas adopter. Je veux porter mon enfant. Le sentir bouger et grandir en moi. Je veux avoir les sensations d'un accouchement. Tu dois me prendre pour une égoïste, mais c'est ce que je veux.

- Tu n'es pas égoïste, tu es une femme superbe, il faut juste laisser le temps à mon frère, je sais qu'il changera d'avis.

- Je ne crois pas, il peut être têtu parfois.

- Tout comme toi, je te rappelle. Quand tu veux quelque chose, tu fais tout pour l'obtenir.

C'est vrai qu'il n'a pas tort. Je vais devoir faire un gros travail pour convaincre Devon de changer d'avis.

Hope, Love, Secret... Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant